C'est une question qui survient lorsque je suis épuisé, lorsque je souffre. Je me suis répété plusieurs fois dans ma tête cette question lors des derniers km de mon semi-marathon en novembre 2008. Je me suis répété cette question lors des entrainements intenses. Je me suis répété cette question lorsque je cours avec la faim, la soif, la douleur ...
Pourquoi devons-nous tout le temps chercher une explication logique à toute chose, l'être humain est trop rationnel et pas assez instinctif?
Certaines personnes pensent que nous courons pour la dopamine et que nous recherchons en permanence l'ivresse du coureur ou le runner's high, réduire notre motivation à cela est assez simpliste et péjoratif, je ne pense que pas que la majorité d'entre nous cours pour la dopamine.
Nos motivations pour la course à pied diffèrent mais nous retrouvons toujours des points communs. Cette question existentielle :) a été évoqué dans le blog de Coureuse08 ou un témoignage sur Jiwok ou sur le blog courir, c'est pour les nazes.
En ce qui me concerne, pour instant je cours car cela me permet :
- d'être en forme, c'est assez relatif car les entrainements peuvent beaucoup m'épuiser
- de maintenir mon physique, d'avoir une image corporelle positive,
- de lâcher prise dans mon travail et dans ma vie quotidienne, de me retrouver seul avec moi même,
- de pratiquer une activité simple (est-ce que je suis trop fainéant pour revenir au dojo?)
- de découvrir la nature, courir permet d'être à l'écoute de soi et de l'environnement qui nous entoure
- d'avoir la liberté de faire du sport quand je veux et où je veux,
- de me dépasser, de relever des défis (est-ce que nous sommes programmés pour nous pousser de plus en plus loin), sans défis, sans objectifs j'aurais du mal à supporter tous mes entrainements.
- de me prouver à moi même que je peux être résistant, endurant physiquement et mentalement, d'explorer mes limites.
Je ne sais pas pourquoi j'ai une telle motivation, un tel besoin de courir. J'ai pourtant pratiqué divers sports auparavant (football, basketball, roller, kung fu, tai chi, judo, ju jitsu, kendo, karaté où j'ai découvert l'entraide, l'amitié, le dépassement de soi, la fraternité, mes meilleurs amis) et j'avais toujours détesté courir et pourtant. On peut dire que c'est le karaté qui m'a indirectement mené à la cap, c'est un ami rencontré au karaté qui m'a proposé mon premier défi en cap.
Je pense que nous pouvons utiliser la pyramide de Maslow pour répondre en partie à la question "Pourquoi je cours?", rappel des besoins définis par la théorie de Maslow (en googlant vous trouvez un tas d'information dessus :
1) Les besoins physiologiques sont la faim, la soif, la sexualité, ...
2) Le besoin de sécurité consiste à se protéger contre les danger et à conserver ce que nous avons acquis
3) Le besoin d'appartenance concerne notre aspect social, notre acceptation par les différentes groupes sociales (travail, famille, amis)
4) Le besoin d'estime est un niveau plus élevé que l'appartenance, nous avons besoin d'être reconnu, d'être valorisé par les autres => la compétition en est un exemple.
5) Le besoin de se réaliser est le sommet de l'aspiration qui peut être : accroitre ses connaissances, développer ses potentiels, créer, apporter sa touche personnel ...
(Pyramide de Maslow)
Est-ce que les courses de longues distances comme le semi-marathon, le marathon ou l'ultramarathon permettent de répondre à notre 5ème besoin, celui de s'accomplir, de se réaliser? Est-ce besoin de se réaliser qui nous permet de supporter les entrainements intenses, la douleur, la fatigue ...?
Je n'ai pas encore trouvé totalement la réponse à la question "Pourquoi je cours?". Cependant la course à pied m'a aidé à grandir, les courses de longues distances nous confrontent à la précarité de la vie; à un moment ou un autre nous ressentons la faim, la soif, le froid, la fatigue, la solitude, la douleur ... tout cela nous permet d'apprécier davantage notre vie, notre situation, nos proches.
Pourquoi devons-nous tout le temps chercher une explication logique à toute chose, l'être humain est trop rationnel et pas assez instinctif?
Certaines personnes pensent que nous courons pour la dopamine et que nous recherchons en permanence l'ivresse du coureur ou le runner's high, réduire notre motivation à cela est assez simpliste et péjoratif, je ne pense que pas que la majorité d'entre nous cours pour la dopamine.
Nos motivations pour la course à pied diffèrent mais nous retrouvons toujours des points communs. Cette question existentielle :) a été évoqué dans le blog de Coureuse08 ou un témoignage sur Jiwok ou sur le blog courir, c'est pour les nazes.
En ce qui me concerne, pour instant je cours car cela me permet :
- d'être en forme, c'est assez relatif car les entrainements peuvent beaucoup m'épuiser
- de maintenir mon physique, d'avoir une image corporelle positive,
- de lâcher prise dans mon travail et dans ma vie quotidienne, de me retrouver seul avec moi même,
- de pratiquer une activité simple (est-ce que je suis trop fainéant pour revenir au dojo?)
- de découvrir la nature, courir permet d'être à l'écoute de soi et de l'environnement qui nous entoure
- d'avoir la liberté de faire du sport quand je veux et où je veux,
- de me dépasser, de relever des défis (est-ce que nous sommes programmés pour nous pousser de plus en plus loin), sans défis, sans objectifs j'aurais du mal à supporter tous mes entrainements.
- de me prouver à moi même que je peux être résistant, endurant physiquement et mentalement, d'explorer mes limites.
Je ne sais pas pourquoi j'ai une telle motivation, un tel besoin de courir. J'ai pourtant pratiqué divers sports auparavant (football, basketball, roller, kung fu, tai chi, judo, ju jitsu, kendo, karaté où j'ai découvert l'entraide, l'amitié, le dépassement de soi, la fraternité, mes meilleurs amis) et j'avais toujours détesté courir et pourtant. On peut dire que c'est le karaté qui m'a indirectement mené à la cap, c'est un ami rencontré au karaté qui m'a proposé mon premier défi en cap.
Je pense que nous pouvons utiliser la pyramide de Maslow pour répondre en partie à la question "Pourquoi je cours?", rappel des besoins définis par la théorie de Maslow (en googlant vous trouvez un tas d'information dessus :
1) Les besoins physiologiques sont la faim, la soif, la sexualité, ...
2) Le besoin de sécurité consiste à se protéger contre les danger et à conserver ce que nous avons acquis
3) Le besoin d'appartenance concerne notre aspect social, notre acceptation par les différentes groupes sociales (travail, famille, amis)
4) Le besoin d'estime est un niveau plus élevé que l'appartenance, nous avons besoin d'être reconnu, d'être valorisé par les autres => la compétition en est un exemple.
5) Le besoin de se réaliser est le sommet de l'aspiration qui peut être : accroitre ses connaissances, développer ses potentiels, créer, apporter sa touche personnel ...
(Pyramide de Maslow)
Est-ce que les courses de longues distances comme le semi-marathon, le marathon ou l'ultramarathon permettent de répondre à notre 5ème besoin, celui de s'accomplir, de se réaliser? Est-ce besoin de se réaliser qui nous permet de supporter les entrainements intenses, la douleur, la fatigue ...?
Je n'ai pas encore trouvé totalement la réponse à la question "Pourquoi je cours?". Cependant la course à pied m'a aidé à grandir, les courses de longues distances nous confrontent à la précarité de la vie; à un moment ou un autre nous ressentons la faim, la soif, le froid, la fatigue, la solitude, la douleur ... tout cela nous permet d'apprécier davantage notre vie, notre situation, nos proches.
14 commentaires:
Encore un bon billet avec des vrais morceaux de questionnement à l'intérieur ! Au moins ça donne envie de répondre quelque chose. Ma réponse sera contestatrice et personnelle, mais c'est comme ça, je me lâche ;)
Revenons sur tes motivations :
Courir pour être en forme, ça me fait rigoler, car je ne finis jamais un entrainement sans être dans un état avancé de fatigue, et il me faut plusieurs heures pour m'en remettre. J'aurais beaucoup plus la pêche si je dormais au lieu de courir.
Maintenir le physique, en ce qui me concerne, je n'y tiens pas vraiment : ça contribue à me rendre maigre, et ça muscle les cuisses. Super. Si je voulais maintenir mon physique par le sport j'irais en salle (mais pour l'heure, plutôt crever que de m'enfermer là-dedans).
Lâcher prise avec le quotidien, je n'y arrive pas vraiment, puisque quand j'ai le temps de penser, je pense à... mon quotidien.
Pratiquer une activité simple ? Ah oui, comme de s'abrutir à devoir absolument courir telle distance en tel temps. Si l'activité simple se résume à se placer sous les ordres d'un chronomètre, je préfère oublier les secondes égrainées dans une activité complexe.
Découvrir la nature, son environnement, c'est voir et revoir toujours les mêmes chemins (voire la même foutue piste de 400m qui tourne en rond). J'évite soigneusement de penser où je vais, tant je trouve ça absurde de repasser toujours par les mêmes croisements à chaque séance. A l'issue d'un entrainement, je suis incapable de décrire précisément par où je suis passé, je n'ai rien enregistré.
Reste tes dernières motivations :
- Être libre de courir quand et où on veut. C'est l'une de mes motivations également. Entretenir cette illusion de liberté. C'est d'ailleurs aussi pour cette raison que je ne suis pas de plan d'entrainement, et encore moins de coach. Je ne cours pas, je fuis.
- Trouver ses limites et les dépasser, relever des défis pour prouver sa ténacité. J'en suis là aussi, mais pas pour les même raisons que toi : Je cherche moins à me prouver quelque chose qu'à le prouver aux autres (voir étage 4 de la pyramide de cet enfoiré de Maslow).
Donc, pour résumer, la course à pied, c'est pour moi l'expression d'un désir de liberté et de reconnaissance. Il est probable que je puisse trouver cela dans une autre activité, mais pour le moment, c'est ma solution.
(En me relisant, je constate que ce commentaire est désabusé et de mauvais poil. Désolé, et tant pis, c'est mon avis ;))
Ton commentaire arrive à capturer tes sentiments sans les cacher, on est sincère avec soi même et les autres. Et il est intéressant, il donne une vision moins idyllique de la course à pied. Tout n'est pas totalement beau dans la cap :). Les entrainements, les courses demandent beaucoup d'abnégation.
J'aime bien ce billet.
J'avais aussi parlé de mon "pourquoi" dans un billet http://jdseyres.blogspot.com/2008/02/pourquoi-tu-cours.html que j'avais ensuite mis à jour http://jdseyres.blogspot.com/2008/03/une-nouvelle-carte-pourquoi-courir.html
Super ton mindmap Sanji ! Tout est bien résumé.
Eh bien Sia, c'est le froid qui te met de mauvais poil;=) je plaisante...
C'est vrai qu'il n'y a pas que des aspects positifs à la course mais globalement le positif l'emporte sinon justement on resterait chez soi devant la télé.
Depuis ma réflexion de cet été, je dirais qu'en ce moment la course me permet de m'échapper de mes soucis et du stress et en même temps de retrouver mes amis car depuis cette année j'ai la chance de courir la plupart du temps en groupe. Probablement que dans quelques mois j'aurais trouvé encore de nouvelles bonnes raisons ;=)
très bien resumé "pourquoi courir" cela permet de faire des milliers de choses! mais surtout de s'échappé du quotidien!
a +
Belle question, K'koud!
Ça fait 6 ans que j'ai fait ma première course et 7 que je cours. Por moi courir est devenue une action essentielle dans ma vie, comme se nourrir ou respirer, alors je n'ai pas de reponses, c'est plutot quelque chose de physiologique qui me rend beaucoup de plaisir et bonheur.
Salut!
Salut Karatekoud,
Pour moi c' est un besoin physiologique et psychologique.
coureuse08 : ça doit être sympa de pouvoir de temps en temps courir en groupe, je n'ai malheureusement pas de temps pour m'inscrire dans un gang.
el contador! : j'aime le moment où plus rien ne nous préoccupe, on est seulement concentré sur nos foulées.
Fran : peut-être que courir c'est une activité ancrée dans notre cerveau, c'était le seul moyen de locomotion possible quand l'humanité a démarré.
ErycC : le corps et l'esprit sont étroitement lié :). Je pense que le physique peut pousser le mental à accomplir certaines choses mais l'inverse est également possible.
Salut marathonien, je faisais diverses recherche sur Google lorsque je suis tombé sur ton blog. Je m'y suis attardé pour plusieurs raisons. D'une part je trouve le contenu très bon, bravo. D'autre part je me reconnais dans certaines de tes phrases et surtout dans ton défi (pas si inconscient que ça) de courir un marathon.
J'ai également couru mon premier marathon le 5 avril cette année, à Paris, après de nombreux sacrifices, douleurs, remises en questions (pendant l'entraînement, et pendant la course également, surtout aux alentours du trentième kilomètre ... Tu vois ce que je veux dire :) )
Comme toi je l'ai terminé et j'ai donc remporté le défi que je m'étais lancé. Et je continue à courir ... On ne peut pas en rester là pas vrai ?
Pourquoi je cours ? Parce que c'est pour moi une manière de me prouver à chaque fois quelque chose. Courir me permet d'apprécier un peu plus les choses. Je garderai toujours en souvenirs les moments passés seul en hiver à courir autour du lac Daumesnil, glacé à cette époque. C'est assez unique comme moment.
Et puis ça m'a permis de me forger un mental, de m'endurcir. Mine de rien les courses d'endurance et l'entraînement qui va avec, ça développe certaines qualités (je trouve) :
- le dépassement de soi
- l'humilité (jamais je ne gagnerai un marathon ... Mais l'important dans cet évènement ce n'est pas simplement de gagner, c'est surtout de faire partie de l'évènement... Ce sont les coureurs qui font vivre la course !)
- la persévérance. La préparation a été dure, j'ai du m'arrêter de courir un mois à cause d'une blessure au genou. J'ai beaucoup douté, je ne me voyais plus du tout courir 42 bornes à ce moment là. Je me suis accroché, ai été patient pour rétablir correctement, et ça l'a fait -heureusement-.
Voilà, en conclusion... Je ne pense pas courir pour me réaliser ou pour une quelconque reconnaissance, mais plutôt pour me prouver quelque chose. A suivre.
@Tao:
Salut,
Merci pour ton point de vue. Ca permet de comprendre pourquoi on cherche à se lancer dans des choses aussi durs physiquement et mentalement.
Que comptes tu faire pour les prochaines courses?
Prochaines courses de prévues:
- Paris Versailles (jamais encore fait cette course, je suis curieux d'affronter la côte des gardes...)
- et les 20km de Paris pour la deuxieme fois, j'ai vraiment un super souvenir de cette course, il faisait très beau l'année dernière, j'espère qu'il fera le même temps cette année.
Et pour toi K'Koud ?
@Tao :
Le lac de Daumesnil a bien changé maintenant depuis tes entraînements en hiver :). Je trouve que le marathon peut être considéré comme une quête, on part à la découverte de soi-même.
Génial ! Je me rappelle des 20km de Paris, il faisait beau, il y avait énormément de monde :).
Paris-Versailles est une course bien sympathique on sent bien que les gens sont fatigués à la côte des gardes. Comme tu as déjà affronté le marathon, Paris-Versailles ne sera pas trop difficile.
Je me suis lancé dans le triathlon et l'ultramarathon. J'ai changé de blog :
http://faster-stronger-higher.blogspot.com/
A bientôt.
Excellent article ! Je me suis aussi intéressé à ce questionnement car je suis persuadé qu'on n'y accorde pas assez d'importance et que c'est à l'origine d'un glissement d'une pratique santé vers une pratique d'excès. Voici un article que je trouve complémentaire : http://yourcoach-lemag.blogspot.fr/2012/08/pourquoi-je-cours.html
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