mercredi 15 avril 2009

Toute chose a une fin ...

"En toute chose, c'est la fin qui est essentiel." (Aristote)

J'ai vécu une aventure humaine extraordinaire à travers mon marathon. Ce blog a été mon carnet de voyage, mon compagnon et plus encore a été mon sésame pour entrer dans le monde de la course à pied. J'ai pris beaucoup de plaisir à partager mes péripéties avec vous. Grâce à vos encouragements, vos soutiens, vos encensements, j'ai pu surmonter toutes les épreuves qui m'ont mené jusqu'à l'arrivée. Je suis sorti grandi de ce premier marathon, j'ai envie d'en faire d'autre, aller plus loin.

"Les courses de fond se comptent parmi les disciplines ingrates, où les séances d’entraînement sont longues et épuisantes. Le marathon est de toutes les spécialités athlétiques la plus belle, la plus poétique mais aussi la plus dramatique. C’est le sport d’endurance par excellence." (Association Interfédérale du Sport Francophone).

On a tendance à croire que le marathon est difficile à cause de ses 42,195 km. Mais la réelle difficulté réside dans sa préparation, cela nécessite beaucoup de dévouement, d'abnégation afin de préparer son corps à affronter les 42,195 km mythiques. Pendant des mois, des semaines, j'ai sculpté mon corps et ma motivation pour les rendre plus fort, plus résistant. J'ai du effectuer au moins 800 km de course à pied et plus de 100km de natation avant d'effectuer les 42,195 km. Ces centaines de km m'ont beaucoup apporté, peut être ils ont changé ma vie ...

J'ai découvert et noué des contacts avec des personnes merveilleuses, formidables, exceptionnelles. Je me suis découvert, j'ai appris à connaître mes forces, mes faiblesses. J'ai également découvert la nature humaine avec ses côtés négatifs : la jalousie, l'envie, l'hypocrisie, la fausseté ; mais aussi ses côtés positifs : l'entraide, la bonté, la bienveillance, la générosité, la tolérance et l'ESPOIR, c'est ce qui nous fait avancer, nous fait croire en un avenir meilleur ...

Après une dizaine de jours, j'ai presque récupéré tous mes capacités physique. L'aventure du marathon s'éloigne peu à peu, le marathon commence petit à petit à devenir un souvenir (un formidable).

Une aventure extraordinaire prend fin ... pour laisser place à une autre ...
MERCI A TOUTES et A TOUS !

"The marathon allows ordinary people to do extraordinary things."
(George Sheedan)



P.S : Je vous contacterai prochainement pour vous communiquer mon nouveau blog.
Je laisse ce blog dériver dans l'immensité du web, telle qu'une bouteille jetée à la mer avec l'espoir que cela pourra être utile à une personne désirant se lancer dans l'aventure marathon.
Si vous voulez me contacter : karatekoud@gmail.com

dimanche 12 avril 2009

Récap 06/06 - 12/06. Semaine +1

Après le marathon, la première préoccupation est la réparation des bobos et la récupération. Au niveau bobo j'ai rien eu après le marathon, juste une ampoule pas très grave.
Mon tendon d'Achille est en parfait état, je suis super content, j'avais peur de devoir le soigner et repousser ma préparation pour mon prochain défi ...
Tout se passe bien à part mes jambes :) ...

Lundi : mes jambes sont HS, dur dur le vélo.
Mardi :
pas d'amélioration ... toujours dur, dur les gestes de la vie quotidienne. Et je vais à 2 à l'heure en vélo.
Mercredi :
juste un tout petit mieux. Je suis un peu mieux sur mon vélo.
Jeudi :
j'ai presque plus mal aux jambes, les galères s'arrêtent ... Je peux rouler à plus de 30km/h.
Vendredi :
ah enfin je peux rouler normalement en vélo, se mettre en danseuse, faire des accélérations. J'ai essayé de courir, je n'arrive pas mes jambes n'ont pas encore retrouvé leur souplesse. Je commence à sentir la fatigue du marathon, pourtant les jours avant je me sentais bien.
Samedi : natation 1km, j'ai impression de trainer une enclume ! J'ai du mal à nager, mes jambes ne sont pas encore assez souples
Dimanche : mes jambes sont ok pour le vélo, j'arrive à faire des pointes à 50 km/h ... Natation 1 km.
Ça récupère ...

Cap : 0 km
Natation : 2 km

Après le marathon j'ai expérimenté plusieurs phénomènes :
- l'euphorie physique, l'excitation post-marathon, dans les deux ou trois jours après la course, on se sent super bien, on a envie de faire plein de choses mais les jambes nous bloquent ...
- le spleen post-marathon, je suis un peu triste que l'aventure se termine, un peu nostalgique, cela fait toujours un pincement au cœur quand on accomplit un voyage, une aventure ...
- l'épuisement, au début on se sent super bien, décharge de dopamine à gogo puis quelques jours plus tard je sens la fatigue du marathon, je sens que mon corps est fatigué, il réclame le repos.

Je vais encore maintenir ce blog un peu puis il prendra fin petit à petit.
L'aventure complet du marathon c'est des mois de préparation + quelques heures le jour J + quelques jours de récupération. (Prochainement vous aurez le trailer pour mes nouvelles aventures ...;)

mercredi 8 avril 2009

Les joies de l'après marathon.

Ce que je vis : ) même à J+3



Découvert grâce à Jogging-Plus

mardi 7 avril 2009

Mon premier marathon, une expérience intense !

J'ai voulu me challenger, j'ai voulu vivre intensément cette première expérience en me fixant comme objectif 3h30.
Et je ne suis pas déçu du résultat : je suis passé par tous les états possibles, par toutes émotions possibles.
J'ai vécu tous ces moments intensément :
- la joie du départ, le plaisir de lâcher les fauves, de courir avec autant de coureurs, de courir avec une ambiance de folie !
- la déchéance physique et mentale avec le mur au 30ème et ses kilomètres interminables
- la renaissance grâce à la solidarité, à l'amitié et à l'entraide
- la joie de l'arrivée, d'avoir fini le marathon, de l'avoir fait !

Et tout ça c'est unique ! Merveilleux ! Formidable ! Inoubliable !

J'ai toujours rêvé admiré les marathoniens pour leurs capacités physiques, leur mental pour moi 42,195km est énorme !
Le marathon est une course mythique ! Cette course nous rappelle la mythologie avec les guerres, les dieux, les aventures, les odyssées ... Mais aussi la devise "Mens sana in corpore sano".
Aujourd'hui j'ai réalisé mon rêve ! Je suis devenu un marathonien ! C’est merveilleux ! Une sensation indescriptible; une sensation, de fierté, de joie, de bonheur, de douleur…

Je vais vous livrer le récit de mon marathon qui est bien évidemment « marathonique ». Vous trouverez ma défaillance au 30ème, les raisons des 24s en trop … J'ai essayé au mieux de retranscrire ce que j'ai vécu, mon expérience.
Bonne lecture …

Prologue

Mes péripéties commencent dès 5h45, je me lève sans trop faire bruit pour ne pas réveiller ma femme, pour aller manger, pour m'hydrater, pour préparer ma potion d'avant course (miel, eau, citron, vitamines).
Ne voulant épuiser mes réserves, à 7h30, j’ai pris le métro pour aller au départ. L’ambiance du marathon commence dès le métro bondé de coureurs. Le conducteur encourage les marathoniens et les futurs marathoniens ! Paris vit à l'heure du marathon, de la course à pied.
Vers 8h je sors du métro, il faut marcher un peu pour arriver aux vestiaires. A l’entrée de la zone vestiaire : bouchon, on s’éternise devant un passage tout étroit et devant moi je vois Madrunner, une chance sur 40000, génial ! En on s'encourage mutuellement avant d'aller déposer nos affaires.
Comme d’habitude je suis toujours speedé avant la course, après avoir déposé mes affaires, je trottine jusqu’au départ, j’ai sauté la barrière pour me placer dans le sas 3h30. Pas trop le temps de stresser … le départ n’était donné que quelques minutes après.

Le départ a été frissonnant, inspirant, grisant. A une minute du départ les sonos crachent la musique de Chariots of Fire qui me donne la chair de poule, des frisions me parcourent de la tête au pied, je n’ai qu’une envie aller courir, lâcher les fauves ... En deux minutes je suis sur la ligne du départ prêt à affronter le marathon !
Et c’est parti pour une tragicomédie se déroulant en 7 actes !

Acte I : l’euphorie du départ ! La joie de courir.

L'euphorie de courir son premier marathon m'envahit, je cours enfin le marathon, je suis en train de réaliser mon rêve!
Avec le repos courir me manquait, j’ai envie de courir, courir me fait du bien et me procure un bien être! Je me fais plaisir les kilomètre se défilent aisément ...
A chaque kilomètre je grignote un peu de temps sur mon objectif de 3h30. Tout se passe super bien... Malgré un rythme cardiaque élevé, je n’avais aucun problème à respirer, j’ai une impression de facilité, à ce rythme cardiaque mes muscles fonctionnent en mode aérobique en consommant du glycogène, mais peu m’importe, je cours en fonction de mes sensations, je suis dans un état d'allégresse. Peu m’importe les conséquences, tout ce que je veux c’est de grignoter des seconds sur mon objectif de 3h30 afin de me constituer un matelas confortable en vue des difficultés en fin de parcours. Cette marge me permettra d’affronter sereinement le mur (réflexion d'un novice qui n’a jamais vécu le mur du marathon).
Au 10 ème km j'ai 54s d'avance. Au 15ème 1minute et demi. L'ambiance était formidable, le public très présent et chaleureux.

Acte II : l'empoisonnement par les dieux de l’Olympe !

Pour avoir osé aller défier le marathon, les dieux de l'olympe nous ont proposé un poison, enveloppé dans l’euphorie du départ. Les "vétérans" ont l'habitude et ne se font pas avoir mais le novice, le naïf comme je suis, j’ai goûté au poison, le mal est fait je suis pris au piège.
Le poison commence à faire son effet vers 19ème km. Je sens petit à petit des douleurs aux quadriceps droits, ils commencent à se durcir, la douleur s'intensifie au fil des kilomètres, j'essaie de soulager la jambe droite avec la jambe gauche, mais la douleur ne part pas …au ravitaillement et aux points d'éponges j’essaie de les refroidir mais rien n'y fait.
Malgré ce petit problème j’enchaîne les kilomètres en grignotant du temps. Au semi, j’ai deux minutes et demi d’avance comme prévu initialement dans ma stratégie (mais je n’avais pas prévu que mon rythme cardiaque pouvait être aussi haut).
L’ambiance était extraordinaire au semi, à la porte de Charenton, les spectateurs forment un couloir étroit, cela rappellent les images à la TV lors de la montée des cols au Tour de France, un moment bien grisant et extraordinaire.
Après le semi, je commence à apercevoir des signes similaires aux quadriceps gauche.
Vers 25ème kilomètre, à l'entrée des quais, des voies sur berges et des tunnels mes deux jambes commencent à durcir, j'ai mal aux deux quadriceps! Là je me suis dis je suis mal barré, mais très mal barré ! Ca va être dur !
Le passage dans les tunnels nous offre un beau moment avec les Olés de cris en vague. Mais ces montées et descentes sont dures, usantes !
A partir du souterrain Albert 1er (29ème km), mètre après mètre je sens mes mollets, d’abord le droit, ensuite le mollet gauche. Mon allure est proche de 6’/km. Lors de la petite montée vers la place Varsovie, mes jambes sont au bord de la crampe. Arrivé à la place Varsovie, je n’en peux plus ...

Acte III : le mur ! L’épreuve !

A la sortie des tunnels, devant la place Trocadéro, je prends le mur! Je dois m'arrêter sinon mes jambes subissent les crampes. Toutes les muscles de mes jambes sont aux bords de la crispation : quadriceps, mollets, pieds ... J’aperçois les kinés, j'aperçois les coureurs se faire masser; le chant des sirènes !
Je n'ai pas pu résister, j’ai cédé aux chants des sirènes qui nous poussent à s'arrêter à prendre place sur une chaise et à se faire masser pour atténuer les crispations. J'ai l’espoir que tout ira mieux après … comme j’ai un peu d’avance sur mon temps, tout est jouable !
Je m'arrête donc au stand des kinés de la croix rouge, je m’installe à un siège pour me faire masser avec l'espoir de pouvoir repartir sans trop de séquelles, me voilà pris au deuxième piège tendu par les dieux.
J'avais tellement mal aux pieds que j'ai du enlever mes chaussures (heureusement que j'avais mes lacets Xtenex). Les massages ne m'aident pas ! M'arrêter est une grave erreur ! Une terrible erreur ! Une décision fatale ! Repartir est impossible c'est trop douloureux ! Même marcher est pénible. Tous les muscles de mon corps se crispent à la moindre sollicitation : la mâchoire, la langue oui ! la langue, les abdos, les bras, les épaules ...
J’ai lu plein de choses sur le mur, mais là je sais maintenant ce qu’est le mur, et c’est pire que ce que je me suis imaginé ! Pour moi le test de Cooper est une des épreuves les plus durs que je connais en sport, mes poumons, mes jambes me brûlent lors du test. Mais le mur est pire ! Mille fois pire ! Incomparable ! Lors du test de Cooper je souffre que quelques minutes, mais la souffrance du mur c’est interminable… Je ne sais pas si avec un mental en acier trempé en titane je pourrais le surmonter. C’est physiologique rien n’y fait mes jambes sont durs, ses crispent au moindre effort.
C'est la punition des dieux d'avoir osé d'aller défier le Marathon.

Acte IV : la déchéance physique.

Je ne peux que marcher en boitant, j’atteins les stands de ravitaillement sur la place de Varsovie en marchant . Au stand je prends des poignées de raisins secs, des quartiers d'orange. Je suis complètement dépité, comment je vais faire pour terminer la course à l’allure prévue, c’est impossible.
Au 30ème km j’ai 35s d’avance malgré l’arrêt de massage. Mais je suis impuissant, frustré je me sens bien physiquement mais mes jambes ne peuvent plus me soutenir.
Je me force à courir, que c'est pénible ! J'arrive à trottiner un peu. C'est fini je ne peux plus courir à mon rythme initiale, j'ai commencé à avoir une détresse morale mais elle n'a pas le temps de s'installer car la douleur physique est plus fort que tout. Le besoin physiologique est plus fort que tout, satisfaire ses besoins physiologiques, faire cesser la douleur est notre première motivation (cf. théorie Maslow).
Ma femme et mes parents m'attendent à l'avenue Kennedy au 31ème km, grâce à leurs encouragements j'arrive à courir un peu. Mais courir est vraiment pénible et douloureux, chaque pas me fait mal ! Mon allure est bien inférieur à 5’/km. Mon cerveau se bascule en mode de planification à court terme, je veux juste pouvoir placer un pied devant l’autre, je veux juste avancer, me rapproche de la ligne d'arrivée.
J’alterne les moments de marche et les moments de trottinement, je m'arrête de temps en temps pour éviter les crampes, la douleur me pousse à m'arrêter. Redémarrer à courir après chaque période de marche ou d'arrêt est pénible mais je n’ai pas de choix, je serre les dents.
Je n’ai jamais connu ça auparavant dans ma vie de sportif, se forcer à avancer tandis que tout son corps dit STOP, je n'ai jamais vécu cette situation !
On ne peut reculer devant la douleur, il faut avancer coûte que coûte. A 5km/h je mettrais deux heures pour faire les 10 derniers km, le marathon ne sera pas encore fermé … tant qu’on ne m’a pas éliminé je resterai sur la route.

Acte V : la déchéance mentale.

Entre le 31ème et 32ème, le meneur d'allure de 3h30 me dépose littéralement sur place, j'ai impression d'être scotché sur la route impossible de les suivre, j'ai eu impression de voir un train passer ... Complètement déconfit, je suis du regard la bannière 3h30 qui disparaît peu à peu de l'horizon.
Le mur mental : c'est le moment où on se rend compte réellement que son objectif de temps n'est plus possible. Je me remémore des encouragements des lectrices/lecteurs de mon blog mais rien ne peut faire courir.
Puis en suite quelques kilomètres plus loin vers 34ème.Le meneur de 3h45 me dépose, là aussi scotché sur place ... Je me suis dit dans la tête que bientôt je verrai le meneur 4h et Gilles dans le groupe.
Je me sens bien, je ne manque pas d'énergie, seules mes jambes souffrent. On est vraiment impuissant, mais la douleur est telle qu'il est impossible de réagir. Chaque pas est un coup de couteau qui entaille les jambes et le mental. Je n’arrive pas à me pousser, les douleurs ont réduit à néant ma combativité. Même les encouragements des spectateurs n’arrivent pas à me relancer, c’est vraiment super que des inconnus nous interpellent par notre prénom grâce à notre dossard pour nous encourager.

Acte VI : une errance sans fin dans le royaume de Hadès.

Depuis le mur, je n'essaie seulement de mettre un pied devant l'autre. Ne pas abandonner; aller jusqu’au bout est ce qui me pousse à continuer, je veux finir mon marathon, je veux atteindre la ligne d’arrivée. Je trottine péniblement en avec des arrêts pour étirer mes mollets, mes quadriceps me font tellement mal que je cours avec mes mollets. Après des moments de marche et d'arrêts, les redémarrages sont toujours pénibles ! ! A chaque pas la douleur nous empêche d'avancer, nous sape le moral. A chaque pas mon corps se révolte …
Le chrono défile inlassablement tandis que les kilomètres deviennent interminables, j’ai impression que tout tourne au ralenti, on avance sans jamais voir les panneaux kilométriques. La route devient longue, longue, très longue.
Le bois de Boulogne ressemble au royaume de Hadès où les coureurs errent en cortège les uns à la suite des autres.
J'ai froid avec la baisse de l'activité physiologique, j'essaie donc de courir sous le soleil pour éviter de rester chez Hadès et retrouver la lumière.
Le temps m'importe peu, tout ce que je veux, c'est avancer, avancer, toujours avancer, chaque pas me rapproche de l'arrivée, me rapproche de la délivrance. J’avance péniblement, mais j’avance.

Acte VII : la renaissance

Je suis toujours en errance sur le bas côté de la route. Puis tout d'un coup j'aperçois le dossard "Courir pour un meilleur futur" qui me dépasse, je fais un effort pour le rejoindre, je tapote le dos du coureur et là je m'aperçois que c'est Gilles !
Gilles est assez mal en point avec un regard hagard, il souffre beaucoup, je me demande s’il sait qui je suis, mais il arrive toujours à courir.
Un extrait du récit de Gilles de notre rencontre :
« […] je suis un zombie qui n'a qu'une chose en tête, TERMINER! Je sais que si je marche ne serait-ce qu'un mètre c'est foutu pour les 4 heures.
Plus j'avance plus c'est dur et dans ma tête mes ambitions commencent à baisser, je me dit que les 4 heures ça sera pour une prochaine fois, le principal étant de terminer.
Et là le miracle, un truc inattendu, quelqu'un touche mon dos avec insistance, je tourne légèrement ma tête et aperçoit karatekoud75. Il me dit : " tu souffres mais suis moi ! Tu es sur la base des 4 heures ! " Il me parle, m'encourage, prend mon ravitaillement du km40 (m’évitant la marche fatale) […] ».

En me voyant Gilles m'a dit : "Qu'est ce que tu fais ici? Tu n'as pas fini?". A la suite de notre discussion après la course: à ce moment Gilles croyait que j’avais fini le marathon et que je suis revenu l’aider !
Je lui raconte rapidement ce qui m'est arrivé.
Je jette un coup d'oeil sur mon chrono et je me suis dit que Gilles est dans les temps pour faire moins de 4h, il faut qu'il s'accroche, il ne faut pas qu’il laisse tomber son objectif. Gilles courait sans chrono, il savait simplement que le meneur d’allure des 4h est derrière.
Je décide d'aider Gilles pour son objectif en donnant tout ce que j'avais pendant quelques instants pour l'encourager. Au début je pensais que je pourrai tenir que quelques centaines de mètres. A force de courir je recommence à retrouver mes jambes, mes douleurs s'atténuent, mes foulées sont plus aisées. Me fixer sur l’objectif d’aider Gilles à finir son marathon en sous de 4h, m’aide à retrouver mes jambes.
Et là miracle j'arrive à recourir, je souffre moins. Pourtant il y a quelques instants j'étais au bord du gouffre, chez Hadès. Je réalise à quel point le soutien mental est important. Comment le mental peut prendre le dessus sur les douleurs, les souffrances.
Gilles m'a aidé à ne pas terminer mon premier marathon en marchant, MERCI ! On s'est soutenu mutuellement dans ces derniers kilomètres.
Cette rencontre est vraiment inattendue et salvatrice, cela nous a aidé mentalement à surmonter nos souffrances. Sans le dossard de « Courir pour un futur meilleur » je n’aurais jamais reconnu Gilles. Le simple geste de porter un dossard pour aider une cause, nous aide en retour.
Notre récompense d’avoir aidé l’association Aide et Action en portant un dossard lors de la course !
En retrouvant mes jambes j'aurais pu me lâcher sur le dernier kilomètre pour gagner les quelques seconds qui me permettent de descendre en sous de 4h mais j'ai préféré rester à côté de Gilles afin de terminer le marathon ensemble et gagner notre combat contre les dieux de l'Olympe ensemble.
Terminer ensemble, être solidaire vaut bien plus que tout! Cet entraide mutuelle vaut bien plus que le chrono, les quelques seconds.
La solidarité, l'amitié et l'entraide m'ont permis de surmonter mes douleurs, mes souffrances et aller au delà de mes capacités physiques ...

Epilogue

Ensuite arrive la dernière ligne droite qui marque la salvation, l'arrivée : l’exultation, la joie, la jubilation, le bonheur d'avoir terminé, d'avoir effectué 42,195 km! De ne pas avoir abandonné! D'être allé au bout de soi même. J’ai vaincu les dieux de l’Olympe j’ai surmonté leurs piège, j’ai traversé le royaume de Hadès afin de rentrer dans le royaume de Phidippidès comme le dit Fran.
Gilles a terminé son marathon en moins de 4h (3h56mn34sec).

Après la course :
Mes jambes sont complètement HS, je ne pourrais pas courir plus, j'ai du faire des gros efforts pour enfiler mon jogging et renfiler mes chaussures. Rentrer en métro c'est un supplice ! Je descends les escaliers à reculons, je monte les escaliers pas à pas en me tenant à la rambarde. Je n'arrive pas à me baisser, je n'arrive pas à m'asseoir, je me lève en m'aidant de tous les supports possibles. J'ai mal en dormant, le moindre mouvement de jambe me réveille.

Le jour d'après, mes jambes sont dans un même état, je vais au travail en vélo et je m'aperçois enfin de l'utilité d'avoir autant de vitesse, le plus petit plateau sert vraiment !
Au travail : alerte d'incendie et 6 étages à descendre! Heureusement que pour remonter on avait les ascenseurs.

Deux jours après, mes jambes sont toujours douloureuses, mes fibres musculaires sont sérieusement endommagées et enflammées. La souffrance n’a pas encore fini … :), les dieux ne nous laissent pas les vaincre si facilement.

En me fixant l’objectif de 3h30, j'ai voulu tester mes limites et je ne suis pas déçu. J'ai vécu intensément mon premier marathon et je ne souhaiterai changer aucun moment. Si c'était à refaire j'aurais adopté la même stratégie en début de course. Je suis heureux que tous mes efforts depuis août aient porté leurs fruits.

Veni, vidi, vici. Et je reviendrai !

Merci pour les spectateurs, les bénévoles et les coureurs qui m'ont encouragé lorsque j'étais au plus bas ! Merci Gilles !
L'ambiance est vraiment extraordinaire. Une expérience à vivre ! Une aventure humaine intense et inoubliable !

Pour conclure mon récit, je reprends la citation de Emil Zatopek :
"Great is the victory, but the friendship of all is greater."

dimanche 5 avril 2009

Les 3 épreuves d'initiation pour un marathonien.

Avant de vous livrer le récit. Je vais vous livrer les stats de la course et vous parler des trois épreuves d'initiation pour devenir un marathonien.

Fréquence cardiaque max : 182
Fréquence cardiaque moyenne : 166
Kcal dépensé : 3800

Temps de passage : 5 km 00:24:38 : un peu d'avance; 10 km 00:49:06; 15 km 01:13:33; 21.1 km 01:43:33 => stratégie respecté ; 25 km 02:02:51 => toujours ok; 30 km 02:29:25 => perte de temps mais ça va; 35 km 03:06:30 => effrondrement; 42,195 km : 4:0:24 !

1ère épreuve - Le poison du marathon :
Vers 19ème km, je commence à sentir des douleurs aux quadriceps droits, ils commencent à se durcir, la douleur s'intensifie au fil des kilomètres, j'essaie de soulager la jambe droite avec la jambe gauche, vers 25ème kilomètre, à l'entrée des voies sur berges et des tunnels mes deux jambes commencent à durcir, j'ai mal aux deux quadriceps! Là je me suis dis je suis mal barré, mais très mal barré ! Puis au fil des kilomètres je sens mes mollets le droit puis gauche, vers le 29ème je suis au bord de la crampe des deux jambes. Peu après la sortie des tunnels, on s'approche de la Tour Eiffel, j'en peux plus, je m'arrête aux massages des kinés !
Avant le mur, on a le poison du marathon qui attaque petit à petit notre corps.

2ème épreuve - Le mur :
J'ai lu plein de chose sur le marathon et le mur, mais je n'ai jamais compris qu'est vraiment le mur, c'est mystérieux mais maintenant je sais ce qu'est le mur ! Pour moi c'est même pas une manque d'énergie, je ne suis pas à plat, je me sens super bien. C'est que mes jambes ne me supportent plus, on ne peut rien faire ... à chaque accélération tous les muscles me rappellent à l'ordre.
Pour moi derrière le mur, il y a un tapis de mousse qui nous empêche d'avancer. Le mur est souvent un concept, une notion vague, une légende cependant j'ai pu le représenter :

Le mur c'est :
- une augmentation soudaine d'allure suivi des périodes plus ou moins perturbé. On laisse des séquelles, impossible de reprendre l'allure initiale
- une baisse de l'activité cardio-respiratoire
et :
- des jambes dures comme du béton
- des crampes.

3ème épreuve - Le mur mental :
Ce sont les kilomètres qui reste à parcourir pour atteindre la ligne d'arrivée. Et voir le temps défiler à tout allure tandis que les kilomètres deviennent long... long ... très long ...

En résumé : les épreuves pour devenir un marathonien :
- 1ère épreuve physique : résister au poison qui attaque muscle après muscle
- 2ème épreuve physique : sur monter le mur physiologique, crampes, douleurs, jambes coupées
- 3ème épreuve psychologique : surmonter sa désillusion pour l'objectif de temps qui devient irréalisable, un rêve. Surmonter ses douleurs pour terminer.

Aujourd'hui j'ai surmonté ces épreuves avec beaucoup, beaucoup de difficultés ! Mais je n'ai pas abandonné.

A bientôt pour la suite ... C'est long d'écrire un cr d'un marathon ...

Résultat du marathon.

J'ai perdu mon pari, je suis désolé pour lavie, Erycc, Sia, Serge, Abel et les personnes qui ont parié sur moi. Heureusement ! Si toutes les personnes qui ont participé aux sondages ont parié, je serait dans un sale pétrin ! :)

Je suis heureux d'avoir fini, d'avoir vécu l'expérience marathon ! C'était formidable, wow, extraordinaire ! ! J'en reveux! ! Les derniers kilomètres une expérience inoubiable ! Merci Gilles !

Mon temps : 4h00min24s

Ce temps est bien au délà de mes attentes, mais j'ai voulu vivre intensément mon premier marathon et j'ai vécu intensément ! Je n'ai aucun regret, je ne souhaiterai changer aucun moment.

Pour vous donner une petite idée de ce qui s'est passé :
Au semi : 1h43min ...

La suite prochainement (je vais aller faire un tour à la piscine pour me relaxer un peu), vous saurez aussi pour les quelques secondes (pourquoi pas un temps en sous de 4h ...).

samedi 4 avril 2009

Le jour J.

"Men, today we die a little." Emil Zatopek

Le jour J est arrivé, en fonction de l'heure de lecture de ce billet, je suis soit sur la ligne de départ, soit en train de courir ou soit arrivée.

Aujourd'hui est un moment important dans ma vie toute comme la première fois que j'ai pu faire du vélo, la première fois que je suis allé à l'école, ...

Merci à vous tous de m'avoir suivi durant ma préparation, merci à vous de m' avoir encouragé, conseillé, partagé vos expériences ...
Merci à vous les bloggeurs de la CAPBlogosphère, les lecteurs qui ont laissé des commentaires, des lecteurs qui m'ont suivis ... :
Fran, Cyril, les premiers lecteurs du blog et bien sur Coureuse08, lavie, el contador!, Sia, Izhonu, Mikael, Gilles75, Sylvie Mallar, Trigirl 2007 - Québec, ErycC, les Fugitifs, Pascal, Yoann, runningmike, Sanji, Webelette, Serge, lamiricore, Stef, heddicmi, Marinette_GdS, Coureurs geeks, Wanarun. A mes amis, mes proches ... (j'espère que je n'ai oublié personne, sinon je suis désolé). Je penserai à vous tous pendant ma course.

Je remercie également mon ami Abel qui m'a emmené à faire la course à pied, c'est lui qui m'a proposé de faire mon premier challenge en course à pied : 16 km de Paris-Versailles. Il n'a pas pu continuer l'aventure marathon à cause d'un problème cardiaque. Sans lui je ne serai pas sur la ligne de départ.

Mes dernières impressions. J-1

J'ai mis la puce, j'ai épinglé mes dossards: mon numéro et le dossard pour "Courir pour un meilleur futur.", j'ai pris un bain à base d'eucalyptus :).
Je suis à une nuit de la course. Je commence à être de plus en plus agité intérieurement. Je suis anxieux mais excité également, je me tiens plus, je bouillonne.
Je me suis mis la pression tout seul depuis des mois, depuis le début, c'est étrange rien ne peut enlever cette pression, ni vos encouragements, ni vos supports, je ne sais pas comment expliquer.
Peut-être que une des pire forme de pression c'est la pression infligée à soi-même. On peut lâcher prise quand la pression vient de l'extérieur, mais on ne peut rien faire contre soi. Cette bivalence est étrange, des fois tout va bien puis des fois je suis angoissé. Vos encouragements me font du bien, mais le "deuxième moi" prend de temps en temps le dessus.
Je pense que ce combat ne va pas me quitter avant la course. Le temps semble ralentir, ça fait depuis très très longtemps que je n'ai pas vécu un week end aussi long ...

Plan de bataille. J-1

Me voilà à une journée du départ. A quelques heures du départ. La course tant attendue ...
Que peut penser un coureur à l'approche de son marathon autre qu'à la course? Il pense à son plan de bataille ! A la stratégie pour vaincre !
Pour le matériel, analyser la condition météorologique, 7° le matin, 15° à midi, beau temps, ensoleillé :
- chaussures + puce
- crème Nok pour les frottements
- cardiofréquencemètre
- chaussettes, j'avais testé ma paire de chaussettes pour le marathon lors de mes dernières sorties, il faut choyer ses pieds
- short
- t-shirt longue manche, l'air est assez frais
- une bouteille d'eau composée de ma potion secrète : eau + miel + vitamines + citron
- un gel
- une banane à avaler avant le départ
- sac poubelle
- tickets de métro : je ne prendrais pas mon vélo :)

Pour la stratégie, étudier la topographie de la course, le début de la course, faux plat descendant, montée aux Bois de Vincennes jusqu'au semi, puis dernière difficultés, les quais de la seine et un un faux plat montant aux Bois de Boulogne :
- allure inférieur à 4'55" au début.
- au semi : 1h44, je prendrai un peu d'avance pour me rassurer
- semi - 30 ème : accélérer un peu dans les portions descendantes
- 30ème à l'arrivée : improvisation pour 3h30
Ma stratégie globale s'appuie sur l'allure mais aussi sur le cardio afin de ne pas faire des variations physiologiques trop brusques (je ne sais pas encore me contrôler sans cardio) :
- maintenir sa fréquence cardiaque entre 155-165 du 0 au 37ème
- me lâcher pour les 5 derniers km (soit je sombre, soit je termine en moins de 3h30)

Planification :
- à midi du J-1 dernier repas avec beaucoup de sucres lents
- sieste
- pasta party avec le CLM
- le soir : préparation de ses affaires, dossard, tout son matériel avec la check list en haut
- au lit vers 22h
- réveil vers 5h45 pour un déjeuner costaud
- 7h30 départ pour l'épreuve tant attendu

vendredi 3 avril 2009

Sevrage de dopamine? J-2

Depuis l'arrêt de la course à pied pour la période de repos, je me sens étrange, j'alterne les périodes où je me sens super bien et les périodes où je me sens fatigué. J'ai envie d'aller courir.
Je suis facilement irritable, je dors moins bien, j'ai quelques douleurs musculaires pourtant je ne fais rien depuis mardi. Je pense avoir quelques syndromes de sevrage.

Un peu de recherche sur internet du sevrage des opiacés :
Les effets sur le psychique sont une anxiété, de l'irritabilité, des pensées obsédantes autour du produit, des troubles du sommeil et/ou un état dépressif. (Wikipedia)
Sur Doctissimo:
- anxiété, agitation, irritabilité,
- sueurs, écoulement nasal muqueux, bâillements,
- dilatation des pupilles, éternuements, perte d'appétit, nausées, vomissements, diarrhée, douleurs abdominales,
- douleurs osseuses et musculaires, tremblements,

Des fois j'ai hâte que le marathon se termine pour que je puisse reprendre l'entrainement.

Formule pour réussir le marathon. J-2

Je vais vous livrer ici la formule secrète pour réussir le marathon. J'ai essayé de la vendre pour 40 millions aux suisses afin de passer toute ma vie à m'entrainer et faire tous les marathons possibles mais ça n'a pas marché.

Réussir Marathon = PRC + MBD + max(M + Re) + Mu + (1-min (S+D))

Ce n'est pas évident? C'est obscure? Il n'y a que des additions. Bon détaillons les paramètres.
PRC : Pates, Repos, Concentration ;) (explication)
MBD : Manger Boire Dormir
max(M+Re) : maximiser sa motivation et sa relaxation
1-min(S+D) : minimiser stress et douleur
Mu : voir commentaires
Et chaque paramètre peut se détailler en plusieurs sous formule ... Par exemple Pates = Riz = Spaghetti = Blé = Pain ...

Il manque des paramètres? Quelqu'un veut acheter la formule?

jeudi 2 avril 2009

Retrait dossard. J-3

J'ai mon dossard ! Je suis prêt !
Sur les conseils de Gilles, je suis allé prendre mon dossard aujourd'hui, au lieu de samedi où ça sera la cohue. J'y retournerai dans les prochains jours pour prendre des gels et repasser sur quelques stands.
Aller au marathon expo me fait rentrer petit à petit dans l'ambiance de la course. On sent que ça s'approche d'heure en heure.
J'ai hâte de courir, mais aussi hâte de me défier, de voir de quoi je suis capable, d'explorer mes limites ...
Sans entrainement la semaine me parait bien longue.

Travailler son mental. J-3

Encore 3 jours à tenir; courir et nager commencent à me manquer, par moment j'ai des pulsions, des envies d'aller courir, de me lâcher, de me défouler.
Je me sens de mieux en mieux, avec des bonnes sensations physique, l'anxiété, la peur, le doute s'efface pour faire place aux sentiments positifs.

Comment maintenir sa motivation au top? Se forger un mental de guerrier?
Mes 3 techniques.
1) La méthode Coué qui est la base de l'auto-persuasion, l'auto-motivation, l'auto-suggestion : se dire qu'on va pouvoir le faire, qu'on se sent bien, qu'on va le faire. Se dire : "Chaque jour et à tous points de vues, je vais de mieux en mieux !" Des pensées positives !
Je m'auto-persuade que je peux effectuer 3h30 tous les jours, que j'ai les capacités pour le faire que je me suis entrainé pour le faire ! Et que malgré tout si je ne réussi pas, c'est déjà merveilleux de pouvoir finir un marathon et que les 3h30 ça sera pour la prochaine fois.

2) La visualisation qui a pour base la méthode Coué. Cela consiste à faire une projection sur l'avenir, visualiser son succès, sa réussite. Utiliser un point d'ancrage positif dans le passé, choisir ses expériences positives et réutiliser les émotions ressenties pour se projeter dans l'avenir.
Je visualise ma course avec les émotions positives ressenties lors de mes précédents course : mon passage au 10km (mon 1er 10K), au 20km (mon dernier semi), au 30km (10k + un semi), 40km (deux semi).

3) L'induction des sentiments/émotions positives : générer la combattivité, l'envie, la volonté, la motivation avec de la musique, des vidéos.
Pour instant rien ne me motive plus que la vision des clips sur l'IronMan, je les envie! Faire un marathon après 3,8km de natation, 180km de vélo! Je ne peux me plaindre pour un marathon !
IronMan + A Call To Arms
Perer Reid
Ironman publicité
Ironman + Battle w/o honor or human
What it takes to be a Triathlete
Tribute to Ironman
Sara Reinerstsen : émouvant !
Sian Welch & Wendy Ingraham pour la 4ème et 5ème place ! ! Sur le coup je me suis dit woaw quel mental ! Après coup je me suis dit que l'être humain est égoiste : ils pouvaient s'entraider pour terminer, ça aurait été encore plus fort ! Mais à ce niveau l'esprit de compétition est plus fort que tout, le cerveau primitif prend le dessus, et l'être humain ne fonctionne que sur ses pulsions primaires.
Team Hoyt : extraordinaire !

Je mange toujours comme un affamé, je bois comme un assoiffé. Beaucoup de sucres lents, je bois à longueur de journée de l'eau avec un peu de vitamines. Recette : 1,5l + 1/4 d'un comprimé de Supradyn Intensia (Oligo éléments + vitamines).

Utilisez-vous une méthode spécifique?

mercredi 1 avril 2009

Je serai sur la ligne de départ. J-4

Comme vous avez bien deviné plus ou moins vite ;-), je serai bel et bien présent sur la ligne de départ dimanche à 8h45 quoi qu'il arrive et je serai sur la lignée d'arrivée 3h30 après :).
L'idée d'abandonner ne m'a jamais traversée l'esprit une seule seconde depuis ma résolution de faire le marathon. Sauf lors de mes derniers kilomètres de mon premier semi-marathon où je me suis dis que j'en avais marre de courir, de souffrir inutilement, plus jamais ça.
Mes aventures ne font que commencer avec ce marathon.

Sinon j'ai enfin lâché mon appétit de Shrek ! Et j'engloutis tout sur mon passage ! Et je bois comme un chameau, manger donne soif. 1gr. de glycogène = 3gr. d'eau
Midi : 2 assiettes à la cantine, le serveur m'a demandé : "Vous avez très faim??", les gens sont bien étonné de voir un plateau de repas avec deux assiettes (une avec des légumes et une remplie de blé). Et j'avais faim à 17h ...
Soir : 1/2 baguette et une grosse assiette de veau mijoté avec des patates et des carottes préparé par ma femme.
Je crois que je vais me calmer un peu car à ce rythme je ne vais pas pouvoir courir dimanche ...

Mes jambes récupèrent, elles sont mieux que la veille, elles ne se pressent pas, elles prennent leur temps ... Dimanche je lâche les fauves ! !

Sucess is 10 percent of inspiration and 90 percent perspiration.
Le succès est le résultat de 10% d'inspiration et 90% de transpiration.
J'ai les 10% d'inspiration pour instant :).

J'abandonne, je n'ai plus envie. J-4

Après une longue nuit blanche de réflexion, j'ai pris ma décision : je n'ai plus envie de faire le marathon. Je déclare forfait, je n'ai pas le courage d'aller sur le départ. J'ai trop peur. J'ai perdu ma motivation.

J'ai peur de souffrir, d'être confronté :
- au mur du marathon, je ne pourrais jamais le casser, ni sauter par dessus, le mur est trop large, trop haut et trop épais !
- à la longueur du parcours, 42.195 c'est deux semi-marathons, 4x10K
- aux ampoules, mes pieds sont délicats, je n'ai pas envie de me faire mal
- à la perte de mes ongles des pieds, brrrr rien d'y penser j'ai la chair de poule
- au froid ou à la chaleur, il fera froid le matin du départ et chaud à l'arrivée d'après méteo France
- à des frottements aux tétons
- à la fatigue, courir pendant des heures est ennuyant et absurde, je préfère rester devant la télé
- aux courbatures le lendemain, je n'ai pas envie de marcher comme un canard
- à la foule, 37 000 coureurs c'est horrible, étouffant

J'en ai marre de devoir surveiller sans arrêt mon alimentation, j'en ai marre d'aller courir le soir, le matin, j'en ai marre d'aller nager, j'en ai marre de planifier ma vie autour de la course, j'en ai marre de surveiller ma santé, j'en ai marre de me fixer des objectifs, j'en ai marre de tout chronométrer, j'en ai marre des blessures ...

C'est décidé la course à pied n'est pas faite pour moi, je n'ai pas le mental et le physique pour le marathon. J'en ai marre de courir, courir c'est nul, sans intérêt, répétitif, monotone ...

Je suis désolé pour tous les gens qui ont participé au pari, aux gens qui ont participé au sondage, aux gens qui m'ont encouragé ... je ne ferai pas le marathon ...

LA chaussure idéal pour les perfs !

Wanarun va mettre au point prochainement des chaussures avec des caractéristiques exceptionnelles ! Les records vont tomber ! C'est la révolution dans les prochaines années. Nous allons assister à une révolution dans le monde du running comme en natation avec les combinaison ...
Je vise l'année prochaine le marathon en 3h ! Cette chaussure personnalisée aura pour nom "NO LIMIT !" car pour moi elle me permettra de dépasser tous mes limites.

mardi 31 mars 2009

Monter en puissance. J-5

Hier seul le mental allait :), aujourd'hui je me sens mieux physiquement, le beau temps aide. Mon corps monte petit à petit en puissance, hier j'ai atteint le point le plus bas. Même si mes membres sont encore las, j'envie d'aller courir, mes jambes commencent à me démanger :). Retrouve sa forme permet de chasser le stress et l'anxiété.
Toujours du vélo-taf à vitesse réduit avec des gros pignons pour préserver les jambes.
J'ai effectué 1km de natation tranquille à midi, cela m'a fait du bien, nager m'aide à récupérer, à me relaxer et à me maintenir en forme.

Je me limite toujours sur les sucres lents, c'est étonnant mais depuis quelques jours, j'ai perdu mon appétit, je n'ai pas dutout faim à l'heure de manger, avec la diminution de la charge d'entrainement depuis la semaine dernière mon corps demande moins de carburant.
A partir de demain je commence à me lâcher sur les féculents. Attention les pâtes, les patates et autres j'arrive ! !
Le marathon commence à occuper souvent mon esprit, à croire que je suis devenu amoureux du marathon :).
Tout est au beau fixe comme le temps d'aujourd'hui. Je suis pour instant dans les temps ...

lundi 30 mars 2009

Bilan de mes entrainements. J-6

Je vais durant les prochains jours vous livrer chaque jour mes ressenties, vous faire partager mes sentiments, mes sensations, mes émotions jusqu'au jour de départ.

Nous voilà à moins d'une semaine de mon 1er marathon. Après 8 mois d'entrainement j'ai hâte d'y être, hâte d'être sur la ligne du départ, impatient d'aller courir cette course mythique, impatient de découvrir ce qu'un marathon. J'ai lu un tas de choses, j'ai entendu des tas de récits sur cette course mais je suis toujours face à l'inconnu. Me projeter sur la course me procure toujours une sensation de peur, d'angoisse mais aussi d'excitation.
Physiquement, je ne suis pas dans l'état d'aller courir, en principe c'est normal je suis au bas de ma forme afin de viser le pic ce week-end. J'ai diminué la vitesse de mes déplacements en vélo, j'utilise des pignons plus gros afin de ne pas forcer.
Je mange un peu moins de sucres lents que les autres jours, je pars sur le postulat suivant: si je mange les sucres lents trop tôt je risque d'accumuler la graisse et il ne faut au maximum 3 jours pour se recharger en glycogène.

Le sentiment qui domine ma journée est l'impatience, encore 6 jours ...

Mon entrainement est résumé sur le schéma suivant (un dessin vaut mieux que 10000 mots):


Pour moi la difficulté du marathon réside également dans sa préparation, maintenir sa motivation, faire preuve d'abnégation pour se forger un corps de coureur, surmonter les imprévus (blessure, surentrainement, maladie), surmonter les conditions météorologiques. Le joker pour ma forme, est peut-être la spiruline, je ne suis pas tombé malade depuis 6 mois?
On ne se sent jamais prêt, mais si dans la vie nous attendons d'être prêt pour faire quelque chose, nous ne ferons rien. Peu importe comment on s'est préparé, peu importe les incidents que nous avons eu, quand le jour J arrive, il faut aller au combat avec le coeur vaillant.

Je me suis entrainé durement, j'ai couru sous la pluie, sur la neige, sur le sable, sur le béton, sur la terre, sous un soleil de plomb, sous la fraicheur des arbres. J'ai découvert des endroits, des paysages extraordinaires que je n'aurais vu sans la course à pied. Même si des fois ce n'est pas évident d'aller s'entrainer mais seuls les images positives jaillissent dans ma tête quand je me remémore de ces 8 précédents mois. Tout s'est passé très vite mais aussi très lentement, les longues sorties m'ont permis d'apprécier avec sérénité l'environnement qui m'entoure, de me découvrir, d'apprécier ma propre compagnie, de savourer chaque seconds, chaque minutes, chaque heure sans me stresser. La course à pied est devenu un moment de calme, de relaxation, même si mon corps est soumis à de rude contraintes.
Courir me permet d'être dans ma bulle, d'être dans un autre espace temps. Courir me permet de sentir mon cœur battre, de me sentir respirer, de sentir mon corps, de me sentir exister, de me sentir vivre ...

Les souffrances physique et morale, comme les blessures, les douleurs, la solitude, le froid, la faim, la soif m'ont rendu plus solidaire, plus compréhensible, plus à l'écoute des gens dans le besoin. Ces 8 mois d'entrainements ont transformé mon corps mais aussi transformé ma pensée. Comme le dit Dean Karnazes : "making me - I hope - a better man".

dimanche 29 mars 2009

Récap 23/03 au 29/03. (Semaine -1)

A une semaine du marathon, j'ai réduit ma charge d'entrainement mes dernières sorties étaient axés sur des petits tests à l'allure marathon.

Du lundi au jeudi : j'ai effectué du sport à Lisbonne; j'ai parcouru 20km en short et t-shirt (ça faisait longtemps), depuis quelques mois, la course à pied est pour moi également un moyen de locomotion pour des visites touristiques. C'est assez dur de courir au cœur de Lisbonne, les rues sont étroites, et il faut bien faire attention aux pavés, les trottoirs sont pavés. La circulation est assez intense, il faut faire attention aux voitures, aux tramways et aux passants. D'ailleurs je n'ai croisé aucun joggeur ou runner. Le relief de la ville avec beaucoup de collines permet de travailler les montées et descentes.
J'ai pu nagé 1,5 km, trouver une piscine là-bas est une vraie aventure, il y a en a très peu.

Lisbonne

Vendredi : natation 1,5km, course à pied sur piste afin de me tester à l'allure marathon, 8km en 38'24" => 4'47"/km. A cette allure ma fréquence cardiaque est à 162 de moyenne (84%FcMax et 75%FcMax avec Karnoven).

Samedi : RAS

Dimanche : natation 2km. Course à pied au parc de la Cité U avec du dénivelé pour 11 km, dont un autre test à l'allure marathon dans des conditions proches de la course : 6900 m en 33'31"=>4'51"/km. A cette allure ma fréquence cardiaque est à 163 de moyenne (84%FcMax et 76%FcMax avec Karnoven).

Bilan :
Natation : 5 km
CAP : 40 km
Une semaine moins intense que les précédents, mais je me sens plus fatigué, je sens tous les muscles de mon corps, mes jambes sont légèrement courbaturées. Le moment de repos est venu, j'espère que c'est pas trop tard, j'ai voulu repouser au plus tard mon repos afin de jouer sur l'effet de la compensation et que dimanche prochain je serai au top de ma forme et de mes réserves de glycogène. J'ai 6 jours de repos devant moi ...

Sinon ma fréquence cardiaque à l'allure marathon m'inquiète, elle est trop élévée, même avec la formule de Karvonen je suis au dessus du seuil de l'utilisation optimale des graisses. Je dépense trop de glycogène, il me manque un ou deux mois d'entrainement. Avec l'objectif de 3h30 je risque de rencontrer fortement le mur et de m'y casser les dents ...
Je suis moins optimiste qu'avant mais je maintiens mon objectif de descendre en sous de 3h30 quitte à souffir et à terminer sur les rotules; je veux bien tenter le défi et aller à l'exploration de mes limites physique et mental.

Le sondage montre que seuls 14% pensent que je peux réussir mon défi :).

jeudi 26 mars 2009

Casser le mur. (Semaine -2)

Au fur à mesure que le marathon s'approche, le mur également.
Quelques témoignages glanés sur le net :
-"la vitesse a commencé à ralentir sans que je puisse y faire quoi que ce soit"
-"Cet état peut survenir aux environs de 30 à 35km, sa vitesse chute alors brusquement de 3 à 5 km/h, et sa fin de course devient très pénible."
-"Les sensations ? Fatigue généralisée, douleurs. Seule solution pour passer ce cap difficile : le mental."
-"Subitement on a l’impression qu’une résistance invisible nous bloque, nous ne pouvons poursuivre notre effort normalement, nous sommes privés de force."
-"sensation de jambes coupées, une chute soudaine de sa vitesse alors que, par ailleurs, tout va bien. Rien ne peut relancer la machine."

D’une manière un plus scientifique, à partir d’une certaine distance ou temps (~30km) les réserves de glycogène sont épuisés. Les réserves de glycogène sont de l'ordre de 500 gr. Les réserves de graisse quelques kilos.
L'utilisation des graisse diminue le rendement, seulement 70% par rapport à l'oxydation du glucose et demande plus de O2, le système cardio-respiratoire doit fonctionner plus.
Pour éviter de se confronter au mur, il faut optimiser au maximum sa lipolyse (utilisation de la graisse) donc dès le départ il faut économiser son glycogène.
Courir à 65-70% de sa VMA (vitesse maximal aérobique) permet de mobiliser ses graisses. L’entrainement de fond, les sorties longues apprend l’organisme à utiliser la graisse à la place du glycogène. A même vitesse de course un coureur entraîné utilise moins de glycogène qu’un néophyte. (Newsholme et al., 1997)

src: cours de Staps

Stratégie pour surmonter le mur :
- surveiller son alimentation les jours précédents : sucres lents/complexes => optimiser son stock de glycogène. Le régime dissocié permet de se charger en glycogène, mais cela est trop contraignant et je ne vais pas me risquer à perturber mon organisme. Il faut 24h à 72h pour reconstituer ses réserves de glycogène.
- s’échauffer pour éviter d’utiliser son glycogène dès le départ
- maintenir une allure constante, les efforts brusques consomment du glycogène
- bien se ravitailler en course, eau et sucre

Ou bien utiliser ses bras pour casser le mur, la natation m'a permis de stocker du glycogène au niveau des bras et épaules. Certains spécialistes disent que seul le glycogène des jambes est utilisés pour la course à pied, les autres réserves de glycogène ne servent à rien et représente ntdu poids supplémentaire. Est-ce pour cela qu'il y a une atrophie des membres supérieurs chez les coureurs de haut niveau?
Je pourrais peut-être utiliser une technique de karaté pour casser le mur ...

Quelle était votre expérience avec ce fameux mur? Avez-vous des petites astuces pour passer sur le côté ou pour le traverser comme passe-muraille?

Référence :
E. Newsholme , T. Leech , G. Duester (Newsholme et al., 1997) La course à pied. Bases scientifiques, entraînement et performances. De Boeck 1997.

dimanche 22 mars 2009

Récapitulatif 16/03 - 22/03. (Semaine -3)

Voilà le gros de ma préparation physique est finie. Cette semaine fût ma dernière semaine d'entrainement à moitié "intense", je n'ai pas eu le temps de l'organiser comme je voulais mais bon ...

Lundi : Ras

Mardi : natation, 2km (1km éducatifs + 1km de nage). Cap, 1h20 pour 16km à 147 puls/min, j'ai terminé ma séance par 3 km à allure rapide (4'/km).

Mercredi : natation, 2km.

Jeudi : natation, 2km. 2x7km, j'ai utilisé mon déplacement dans Paris, comme un entrainement. L'inconvénient c'est qu'on est un peu transpiré à l'arrivée, mais il suffit de rester au froid pendant 5 min et passer un coup d'eau au toilette pour être impeccable.

Vendredi : natation 2km. Je laisse mes jambes se reposer, je sens que mon tendon est à la limite.

Samedi : belle journée ensoleillée, sortie longue 2x 1h (un petit repos au soleil sur l'herbe entre les deux) ~ 20km. Ma dernière sortie longue.

Bilan :
CAP : ~50km, pas assez pour sa dernière semaine, mais bon ce n'est pas quelques kilomètres en plus qui me permettra d'améliorer mes capacités physiques.
Natation : 8km.

Les dés sont jetés ... Les deux semaines qui arrivent sont tout aussi important que les mois précédents. Mon organisation :
Semaine -2 : quelques petites sorties relax avec un peu d'allure de 12km/h.
Semaine -1 : repos, un peu d'allure pour le maintien.
Tout en veillant à ne pas se blesser inutilement (accident de vélo ;-), glissade ...) et à ne pas tomber malade. Mais aussi surveiller son alimentation, l'activité baisse, mon métabolisme demande moins de calories, il ne faut pas que je prenne du poids inutilement.

La préparation physique est terminée place maintenant à la préparation mentale (relaxation, motivation, ...), le combat contre ses doutes, ses peurs, ses angoisses commence.

mardi 17 mars 2009

Poids et performance en course à pied

Dans les sports d'endurance, comme la course à pied, le cout énergétique de l'effort est liée à notre masse. Les formules de calcul d'énergie en physique tiennent compte du poids, E=MC² ou E=1/2 m*v² ...
Il ne faut pas seulement améliorer notre capacité cardio-respiratoire, notre capacité aérobique, notre VO2Max, notre technique, mais il faut également prendre en compte notre poids, "parvenir à atteindre le poids le plus léger sans compromettre les fonctions physiologiques et la capacité métabolique permet d'améliorer le temps de course" (McArdle, et al. 2004).
La perte de poids nous permet de dépenser moins d'énergie et de réduire notre surface corporelle pour réduire les frottements de l'air :).

Notre poids repose principale sur la masse musculaire, la masse glycogénique, la masse hydrique, la masse osseuse, la masse grasse.
Généralement la masse graisseuse est superflu chez la plupart des coureurs amateurs, nous pouvons donc essayer d'abaisser notre pourcentage de graisse sans avoir des conséquences sur notre organisme et sur notre performance. La perte de 2% de graisse pour une personne de 70 kg représente 1,4kg de poids en moins.
En moyenne un homme a 15% de graisse et une femme 25%, (le pourcentage augmente avec l'âge). Ce qui explique en partie la différence de performance entre les deux sexes.
Nous pouvons abaisser notre pourcentage de graisse à 10% pour un homme et 18% pour une femme (en sous des troubles de fécondité peuvent apparaitre). Les coureurs d'élites ont environ 8% et les coureuses 15%.

Les inconvénients de la masse grasse en trop :
- du poids en plus pour rien => énergie cinétique, énergie potentielle ...
- un isolant qui nous surchauffe => problème de déshydratation
- un détournement du sang et de l'oxygène inutile => baisse de la Vo2Max et augmentation de la fréquence cardiaque
- augmentation des traumatismes, les tendons, les muscles doivent amortir un poids plus important.

Le gain de performance n'est pas négligeable, dans mon cas, actuellement je dois peser vers 72-73 kg, 1 kg de perdu me ferait gagner environ 1 min 30 s au semi et environ 4 min au marathon.


src : http://www.vo2max.com.fr/physio_poids.html#marathon

Pour Dr.Sheehan (Seehan, 1992), il faudrait classer les coureurs en fonction de l'age et du poids. 25% des coureurs qui effectuent un 10K en sous de 40 min et 15% des coureurs en sous de 3h au marathon pèsent moins de 70 kg.

Pour suivre l'évolution de notre masse graisseuse, nous pouvons utiliser une balance impédancemètre, des méthodes de calcul comme la formule de Navy ou bien une pince capiler ou encore la méthode d'Archimède en calculant le volume d'eau déplacé :).
Dans mon cas j'ai opté pour une méthode naturelle, suivre l'épaisseur de ma graisse du ventre.
Et la perte de poids est basé sur le simple concept que l'énergie dépensée > l'énergie consommée.

Je trouve que la plupart des plans d'entrainement grand public n'incluent pas le poids et les objectifs pour atteindre le poids idéal en fonction de nos critères physiologiques.
Depuis le début de l'année j'avais inclus dans mon entrainement l'objectif de perte de poids progressif et sans stress (je n'ai pas de balance). Mes problèmes au tendon d'Achille m'ont bien aidé pour effectuer des séances à faibles allure.

Grosso modo ma méthode basée sur des sensations pour perdre de la graisse est la suivante :
- effectuer des sorties à faible allure donc à faible fréquence cardiaque (zone 2 d'endurance douce) 60-70%
- maintenir une sensation de faim, ce qui permet de maintenir son apport calorique égal ou inférieur aux calories dépensées. Je ne change pas mes habitudes alimentaires.
- suivre l'évolution de ma perte de poids à travers l'épaisseur de mon ventre. Les formules de calcul sont peu fiables, d'après la formule de YMCA et de Navy mon pourcetage de graisse est inférieur à 10%, avec la méthode donnée dans Running to Win, je suis à 11%.
- faire attention à sa nutrition et aux matières grasses ingérées (mais cela est naturel pour moi car j'ai toujours fait attention à ce que je mange). Et les quelques de grammes de spiruline m'aident à éviter d'avoir certains déficits.
Et le tout avec des pincées de modération, car avant tout le sport est une source de plaisir et non le contraire. Et il faut également faire attention à ne pas trop entamer sa masse glycogénique.
Pour instant cette méthode m'a permis de perdre de la graisse, mes pantalons sont de plus en plus larges, mes amis voient des changements.

Comme nous avons vu la performance ne doit pas être seulement axée sur l'entrainement physique mais elle doit également faire intervenir la nutrition pour limiter notre masse grasse.

Si vous avez des informations complémentaires sur le poids et la performance, je suis intéressé ...

Références :
(McArdle et al., 2004). W D McArdle, F.I Katch V.L Katch, 2004, Nutrition & performances sportives. De Boeck. 2004
(Sheehan, 1992) G.Sheehan. Running to Win: How to Achieve the Physical, Mental & Spiritual Victories of Running. Rodale Press. 1992.

dimanche 15 mars 2009

Semaine 9/03 au 15/03. Semaine -4

J'ai effectué une bonne semaine d'entrainement. Il fait de plus en plus chaud, on sent que l'hiver se termine, notre corps sort de l'hibernation, on a impression qu'il devient plus réactif, plus dynamique.

Lundi : RAS.

Mardi : natation le matin, 1,7 km (500 m battements de jambes, 1km de crawl + brasse, 200m crawl rattrapé).
Cap 1h20 pour 15km à 143 puls/min. Je suis tout de même bien fatigué après le semi marathon de Paris, mon système cardio-respiratoire est ok, mais mes jambes sont las, j'ai du mal à les pousser.

Mercredi : RAS. J'ai appris que notre animateur/prof des cours de magie/prestidigitation a effectué 33 marathons! Woaw !

Jeudi : natation, 1,8 km (500m battements de jambes, 1,6 km de crawl + brasse, 200 m de crawl rattrapé). Cap, 1h25 pour 16 km à 149 puls/min, j'ai toujours du mal à pousser mes jambes.

Vendredi : natation 1,8 km (500m battements de jambes, 1,6 km de crawl + brasse, 200 m de crawl rattrapé)

Samedi : natation 2,5 km (500m battements de jambes, 1,8 km de crawl + brasse, 200 m de crawl ). J'ai laissé mes jambes se reposer, je sens qu'elles ont besoin de récupérer, j'ai remplacé la séance cap par une séance de musculation (abdos, épaules, bras ...)

Dimanche : natation 1,6 km (500m battements de jambes, 1 km de crawl + brasse, 100m de crawl rattrapé).
Cap, sortie longue avec Gilles, nous sommes allés courir à la coulée verte du Sud Parisien, un beau parcours bien bosselé, 50 min à 9km/h, 20 min à 11km/h puis retour au calme ~ 15 km. La sortie longue avec Gilles a été très agréable, nous n'avons pas vu le temps passé, j'ai enfin couru avec un marathonien :). Nous avons discuté des marathons, des ultramarthon, du foot (sujet incontournable:) ... Gilles m'a fait partagé ses expériences sur ces précédents marathons, ses courses, m'a donné des conseils sur les dernières semaines de préparation : effectuer des sorties à l'allure marathon, faire de la vitesse. Ses récits étaient passionnants et bien inspirants.
Après cette sortie longue je suis allé faire un peu de vitesse au stade : 1ère 2000m : 8'42" à 158 puls/min; 2ème 2000m : 8'36" à 162 puls/min. Au total 20 km de cap.

Bilan :
Natation : 9,4 km. Je crois que cette semaine j'ai eu un déclic pour le crawl, je commence à comprendre comment ça fonctionne, je suis plus à l'aise qu'auparavant. Mes jambes et bras sont de plus en plus désynchronisé, je respire mieux, mes appuis sont plus efficaces. Je sens mieux la glisse.

CAP : 51 km. Mes fréquences cardiaques sont relativement basses par rapport à mes autres entrainements, peut être que c'est un signe de surentrainement ... Ou bien mes séances de cardio en natation portent ses fruits.

Je prévois encore une semaine d'entrainement intense avec beaucoup de travail en cardio avec la natation et des sorties à l'allure marathon. Puis place à la récupération et au repos pour le jour J.

vendredi 13 mars 2009

Courir pour un futur meilleur

Je souhaite à travers ce billet aborder notre initiative de courir solidaire. Utiliser notre esprit positif. Utiliser notre démarche de dépassement de soi. Utiliser notre énergie lors des courses pour promouvoir une cause humanitaire.
Notre initiative "Courir pour un meilleur futur" permet de regrouper les coureuses/coureurs du monde entier qui sont convaincus que grâce à notre simple acte de courir nous pouvons faire avancer les choses. "Courir pour un meilleur futur" n'est pas une association mais une simple identité, message.
Notre logo reflète l'union des coureurs du monde autour de la volonté de contribuer à un futur meilleur. La couleur verte symbolise la nature, la vie, la nature transforme l'énergie solaire en une énergie de vie. La couleur orange symbolise la joie, l'enthousiasme, l'optimisme, le changement ... Ce logo a été crée par la talentueuse Julie.

Je suis convaincu que l'éducation est un des leviers les plus puissants pour changer notre futur, créer un monde plus équitable et solidaire. L'aide humanitaire sur l'éducation est un moyen de développement durable.

Être conscient que demain existera et que je peux avoir une influence sur lui est le propre de l’homme (Albert Jacquard).

Aidez-nous à supporter l'association Aide et Action :
- participer aux différentes courses avec un dossard
- participer à la diffusion de notre initiative
- participer à la collecte de dons en apportant une petite contribution

Vous trouverez plus d'information sur le blog Courir pour un meilleur futur

J'espère que mon énergie dépensée à courir permettra d'aider au moins un enfant dans un milieu défavorisé à avoir l'accès à l'éducation.

lundi 9 mars 2009

Semi de Paris : A la recherche du temps perdu ...

A un mois du marathon, ce semi avait pour but de me fournir des repères, des sensations, et de me rassurer pour les dernières semaines d'entrainement. Ce dimanche matin, je me suis mis dans la peau d'un racer.

Mon objectif est de terminer mon semi en 1h45, afin de tester mon allure marathon à 5min/km. Le plan initial de course a été complètement revu. La pluie ne m'a pas trop gêné, cela m'a évité d'avoir trop chaud :) par contre la pluie alourdit les vêtements et les chaussures.
Ma mauvaise gestion de course m'a obligé d'être en permanence à la recherche du temps perdu ...
Les conditions météorologiques n'étaient pas très agréable, une petite pluie fine au début s'est transformée au fur et à mesure en une vraie pluie. Et il y avait beaucoup, beaucoup de coureurs, 22 000, c'est toujours impressionnant de voir que la course à pied peut rassembler autant de monde. Je n'ai rencontré ni Sia, ni les Fugitifs, ni les coureurs d'Aide et Action.

Ma journée commence par un réveil tôt, 7h30 pour un dimanche (en plus si on s'est couché le même jour). Je n'ai suivi aucune préparation diététique la veille et au petit déjeuner.
Comme d'habitude je me rend sur ma course en vélo (10km), c'est un bon échauffement. Heureusement que je suis arrivé assez tôt (45min avant le départ), j'ai mis 20min pour déposer mes affaires c'est le bouchon à la consigne pour déposer ses affaires.
Le village du semi se situe à environ 500m du départ. Les quelques minutes de marche m'a permis de me plonger dans l'atmosphère de la course, être dans le flux de coureur,s sentir son cœur palpiter, se sentir excité à l'approche du départ. Encore une fois j'arrive tard sur la ligne de départ, je n'arrive pas à trouver mon sas (1h40), donc je me place n'importe où.

A 10h le départ est lancé pour les élites, moins de 10 min après me voilà lancé dans ce semi de préparation.
Le départ fut très lent, je n'avais pas trop envie de me faufiler, au 1er km, je perd 41s, au 2ème 20s, au 3ème 7s. J'avais très mal négocié mon départ, en 3km j'ai pris plus d'une minute de retard sur mon temps cible. A partir du 4ème je suis partie à la récupération de ce temps, je grappille les seconds kilomètre après kilomètre : 4ème : 4'40/km, 5ème : 4'50/km, 6ème : 4'44/km, 7ème : 4'52/km, 8ème : 4'45/km; tous ces changements d'allures m'ont totalement déréglé.
J'ai voulu faire une course tranquille en contrôlant mon rythme cardiaque comme lors des 15km le mois précédent mais les efforts inutiles m'ont totalement déréglé.

Je passe les 10km en 50'3, me voilà dans l'allure cible. A la moitié de la course, la pluie commence à faire son apparition, la température baisse, je commence à avoir froid, j'accélère, même s'il y a du dénivelé, je maintient mon allure en sous de 5'/km pour me chauffer.

Entre 13ème et 14ème km, je pense avoir eu le runner's high (l'ivresse du coureur), je me sens tout à coup euphorique, j'ai des frissons de plaisir, je me sens super bien , je me sens joyeux. En général on ressent un petit coup de fatigue vers ces km, là j'ai eu des sensations inverses.
Sous l'effet de la dopamine, j'ai décidé d'accélérer pour deux raisons :
- j'en avais marre d'être sous la pluie, plus vite arrivé, plus vite je serai au sec.
- si je remonte la foule, les coureurs vont voir mon dossard et l'impact de la communication pour Aide et Action sera plus grande.
Et je pars à la recherche du temps perdu pour aller chercher le temps de mon dossard (bleu, 1h40) comme challenge. J'augmente mon allure petit à petit pour terminer mes derniers km sur les chapeaux de roues, 4'06/km pour le dernier km, la descente vers la fin m'a bien aidé pour aller à cette allure.
J'ai franchis la ligne d'arrivé en 1h41min39s. Puis je me suis arrêté aux stands de ravitaillement pour déguster les oranges, elles étaient vraiment délicieuses, mmm... j'en ai mangé une douzaines de quarts, j'adore les oranges après l'effort, cela procure une sensation unique : une saveur fraiche, douce et acide !

Pendant 21,1km je courais après le chrono :
- 0-10km : mauvaise gestion de départ, je me suis fait emporté par le rythme lent de la foule. Je cours après mon rythme de 5'/km
- 10km à l'arrivée : le mauvais temps et le runner's high m'ont fait changer d'objectif et je cours après 1h40. La dopamine et la pluie, ça fait un mélange ...


Allure et fréquence cardiaque.

Je voulais au départ extrapoler mes capacités, mes sensations pour le marathon à partir de ce semi. Au final je ne sais pas comment je me sens à l'allure marathon, quelles seront mes réserves après 21km, cette course m'a donné aucune repère. Même si j'avais encore des réserves : j'enfourche mon vélo pour rentrer, j'effectue après le déjeuner 2km de natation.
Les courbes montrent que je ne suis pas encore très économique, je dépense encore beaucoup d'énergie.
Comme Cyril m'a demandé : oui, je me suis bien fait plaisir dans les 5 derniers km à me lâcher. Au final j'ai eu des bonnes sensations, je me suis bien amusé. Cela fait plaisir de voir autant de monde courir.

Même si ce semi ne m'a pas rassuré sur mes capacités de faire moins de 3h30, j'ai beaucoup appris; les erreurs à éviter au marathon :
- bien gérer le départ, le temps perdu est difficilement rattrapable, il faut se mettre directement dans le rythme sinon on dilapide son énergie inutilement.
- bien gérer les premiers ravitaillements, il y a trop de monde c'est vraiment le bordel, je zapperai le 1er ravitaillement au marathon, je prendrai une bouteille d'eau au départ
- arriver tôt pour bien se placer dans son sas, au moins 15min avant le départ
- bien dormir les jours précédents, d'avoir une hygiène de vie impeccable les deux dernières semaines
- faire attention aux bouteilles d'eau, aux peaux d'orange/banane lors des ravitaillements, on peut se faire mal bêtement.

Alors vos pronostics à 1 mois de la course :) ... moins de 3h30?

dimanche 8 mars 2009

Semaine 02/03 - 08/02. (Mois -1 )

Une semaine bien tranquille même si la tension commence à monter ;-). Nous sommes à quatre semaines du marathon de Paris ...

Lundi : RAS, récupération après ma sortie longue

Mardi : leçon de natation, encore un nouveau maître-nageur et encore pleins de défauts à corriger:
- désynchronisation des jambes et des bras =>pour corriger cela il faut nager avec des battements de jambes rapide avec des mouvements de bras lents, puis mouvements de jambes lents et bras rapides.
- je ne vais pas chercher assez loin la prise d'eau avec les bras => mettre l'accent sur le mouvement des épaules et non des mains et bras, on cherche à s'allonger par l'épaule
- il faut pousser la main jusqu'à la cuisse, cela permet également d'améliorer la prise d'air, on allonge d'un côté et on pousse loin de l'autre côté.
- je n'expire pas totalement l'air sous l'eau, j'expire encore lors de la prise d'air => expirer davantage dans l'eau.
Un exercice qui permet d'améliorer l'ensemble des techniques : faire des sprints sur 25m. En fait c'est comme en course à pied, on améliore notre technique lors des séances fractionnées.
Au total : au moins 1km.

Mercredi : reprise de la course à pied, je n'ai pas encore totalement récupérer. 1h20 à 147 puls/min => 14 km. Mes douleurs au talon d'Achille recommence à surgir :-(, mais cela part avec massage et glaçage.

Jeudi : RAS

Vendredi : natation, 1,5km (éducatif et nage). Puis CaP, 1h10 à 146 puls/min, mes jambes ne sont pas encore totalement remis, j'ai impression que les mécanismes de mes pieds grincent :).

Samedi : natation 2km, (500m de battements de jambes + 100m de crawl rattrapé + 1,4 km de crawl + brasse)

Dimanche : Semi marathon de Paris, j'avais fixé comme objectif 1h45 pour tester mon allure marathon, au final mon temps est de 1h 41min 39s tout ne s'est pas déroulé comme prévu, je ne suis pas très satisfait de la gestion de ma course, j'ai fait une improvisation; je suis encore plus dans le flou sur mes capacités à descendre en sous de 3h30; vous saurez prochainement ce qui s'est passé sur la course :).
Dans l'après midi je suis allée nagé 2km (500m de battements jambes pour la récupération puis 1,5km de nage en brasse et crawl.

Bilan :
CAP : 47 km pour 3 séances.
Ma douleur récurrente après l'entrainement à mon talon d'Achille m'inquiète même si elle disparaît après une journée de repos. Cela signifie que je suis au stade 1 de la tendinopathie. Je ne pourrais plus effectuer les séances au seuil et les séances fractionnées d'ici le marathon.
Natation : 6,5 km pour 4 séances.
Je commence à sentir le crawl, sentir la glisse; je respire toujours mal mais je commence à comprendre les subtilités du crawl ... Mes séances fractionnées en cap seront remplacées par des séances en fractionnées en natation.

Jusqu'ici tout va bien ... :)

mercredi 4 mars 2009

Les paris sont ouverts !

Pour mettre un peu de tension et un peu de piquant sur mon blog. Après une réflexion issue de ma sortie longue d'aujourd'hui, je vous propose un pari éthique.

Est-ce que je peux effectuer mon premier marathon en moins de 3h30?
Je parie que je peux descendre en sous de 3h30.

Le concept est le suivant :
- si je réalise un temps supérieur à 3h30 je m'engage à verser à Aide et Action 10 euros x le nombre de parieurs qui ont parié que mon temps sera supérieur à 3h30
- si je réalise un temps inférieur à 3h30, le parieur qui a parié que mon temps sera supérieur à 3h30 verse 10 euros à Aide et Action.
Les paris sont ouverts jusqu'au 04/04 veille de la course.

Les données d'aide à la décision :
- j'ai commencé la course à pied en aout 2008, je n'ai jamais pratiqué de sport d'endurance, auparavant mon sport était le karaté
- je ne suis pas de plan d'entrainement comme vous pouvez le voir sur mon blog/carnet de bord, j'ai effectué très peu de séances au seuil et fractionné => j'ai eu une tendinite au talon d'Achille.
- mon meilleur temps pour un semi est 1h38min26s
- ma charge d'entrainement des derniers mois :


Paris que mon temps est supérieur à 3h30 : 2 => 20 euros pour Aide et Action ( et en moins pour moi si je perd).

P.S : j'ai du refaire le sondage car j'ai fait une faute d'orthographe et blogger ne permet pas de modification après sa création.

mardi 3 mars 2009

Classement Wikio.

C'est à travers le site Wanarun que j'ai connu mon classement sur Wikio (un portail de blogs) et quelle surprise pour ce mois-ci, il figure parmi le TOP 10 des blogs sur le sport, je suis à la 7ème position. (voir classement).
Merci à vous les coureuses, les coureurs, les lectrices et les lecteurs. Mon blog prend vie grâce à vous.
Merci pour vos remarques, vos commentaires, vos conseils, vos encouragements ...
A bientôt !

dimanche 1 mars 2009

Semaine 23/02-01/03 : répétition du marathon. (Mois-1)

Je suis maintenant à un mois du tant attendu marathon, j'ai hâte d'y être ...

Lundi : RAS, repos après mon weekend londonien.

Mardi : cap, 1h20 ~ 14 km à 147 puls/min. Les journées de marche du weekend end dernier m'ont beaucoup entamé, mes jambes sont las après la sortie lente.

Mercredi : natation, 1,5 km : 500 battements, 1000m de crawl + brasse

Jeudi : cap, 1h20 ~14 km à 149 puls/min.

Vendredi : j'ai passé un casting (premier casting de ma vie) pour une campagne publicitaire d'ASICS qui va être diffusé dans un supplément d'un magazine sportif en vue du marathon de Paris, résultat lundi prochain, je croise les doigts (=> je ne suis pas retenu pour le casting)... Sinon RAS pour les entrainements.

Samedi : répétition avant le marathon,
Sortie longue, très longue : j'ai effectué le tour de Paris par les maréchaux, les boulevards périphériques, je suis passé par toutes les portes de Paris...
J'ai mis 3h24 à 158 puls/min pour faire 35km.
Mon équipement : 1 bouteille de Powerade, 2 euros pour acheter de l'eau en chemin et 1 ticket de metro au cas où je ne pourrais plus avancer (le ticket est encore intact).
Au total j'ai bu 1,5 l (c'est pas assez) et j'ai dépensé 3000 kcal.


Mon parcours autour de Paris.

Cette sortie longue m'a permis d'avoir un avant gout du marathon :
Au bout de 2h je commençais à avoir mal au pied, à sentir mes jambes.
Au bout de 3h je n'en pouvais presque plus, j'avais envie de rentrer, mes pas sont lourds. Je commençais à avoir faim (je suis parti à 11h et je suis rentrée à 14h30, c'est normal d'avoir faim lors de l'heure du déjeuner). Je sais maintenant que les souffrances commencent au bout de 2h30 d'effort.
La sortie longue m'a bien rassuré à un mois du marathon, mes jambes ont bien supporté, mon tendon d'Achille aussi. Tous les indicateurs sont aux verts :).
Mais je sens que les 10 derniers km vont être vraiment dur, ça sera un combat !

Dimanche : natation, 2km : 400m de battements, 300m de crawl rattrapé, 1300 m de crawl + brasse.

Au passage le marathon de Barcelone a eu lieu ce dimanche, Cyril y était et Fran était également présent mais comme supporter. Ce marathon marque le premier événement pour nos actions de courir pour aider Aide et Action, une association humanitaire dans le domaine de l'éducation. Un grand BRAVO à eux !

Bilan :
CAP : 63 km, le compteur est proche d'un entrainement d'un marathonien :)
Natation : 3,5 km

Maintenant place à la récupération en vue du semi-marathon de Paris, pas de performance en vue, juste un objectif de 1h45 pour me préparer à l'allure marathon.

mercredi 25 février 2009

Courir pour gagner ...

J'ai terminé dernièrement : Running to Win: How to Achieve the Physical, Mental and Spiritual Victories of Running, le livre le plus complet que j'ai lu sur la course à pied, George Sheehan répond presque à toutes les questions qu'on pose sur la course à pied. Un livre à lire ...

On peut résumer le livre avec le message : courir pour gagner contre la vie. Je considère que la vie est un combat à chaque instant. A chaque instant nous affrontons nos semblables, notre environnement, nous même (nos doutes, nos peurs, nos préjugés, nos angoisses ...) et le temps; nous combattons tous contre le temps, comment combattre contre la déchéance physique et mental, même si au final tout le monde perd ce combat, mais il vaut mieux le perdre dignement sur le champ de bataille.

"Running generates peak mental and physical energy to help win the game of life."

Pour gagner ces combats, George Sheedan, nous donne la solution : Running to Win. Tout au long du livre Dr.Sheedan abordent les différents aspects de la course à pied afin se transcender dans notre approche, notre vision et notre pratique.
George Sheedan aborde les thèmes suivants:
- de la spiritualité de la course à pied : pourquoi on court?
- des courses, des sensations que procure la course à pied. "Running tempers stress, leaving, you calm, relaxed and confident".
- des problèmes physiologie et psychologiques liées aux entrainements : blessures, maladies, les fatigue. "Runners may be fit, but they're not invulnerable."
- de la diététique. The weight is more important than age. (Dr. Sheedan ne connait pas la spiruline :).
- du t-shirt ;-)
L'auteur nous donne également un moyen simple pour estimer notre masse graisseuse (si vous êtes intéressé je pourrai vous envoyer le scan de la méthode).

L'auteur différencie les coureurs en trois types :
- The jogger has in mind correcting the physical effects of the sedentary life. For the joggers, the yards become miles, the minutes become hours, the days become weeks. The dedicated pursuit of fitness occupies his mind.
- The racer is interested in remedying the psychological effects of that life : the boredom, the lack of self esteem, the apathy, the depression, the loss of interest. A jogger who entered a race.
- The runner fills in the defects of his spiritual life. Running is the fusion of body, mind, and soul in that beautiful relaxation that joggers and racers find so difficult to achieve.

Une phrase qui m'a bien marqué :
"The marathon allows ordinary people to do extraordinary things."