dimanche 30 novembre 2008

Récapitulatif de la semaine 24-30/11. (Mois -5)

Lundi : repos (théâtre)
Mardi : natation: 2km, CAP-Séance seuil : 3 x 3655m
Mercredi : repos (muscu)
Jeudi : repos (improvisation théâtrale)
Vendredi : natation : 1.5km
Samedi : CAP-sortie longue : 2h (~ 21km) à 159 puls de moyenne (170 max). La première fois que j'effectue 2h de course à pied. Dire qu'il faut supporter le double pour le marathon, j'ai encore du chemin à faire.
Dimanche : natation : 2 km (23'13" à 158 puls + 24'34" à 160 puls).

Natation : 5,5 km
CAP : 32 km
Cette semaine, j'ai effectué plus d'entrainement en natation qu'en course à pied. Mon tendon d'Achille me pose toujours problème :(.

Le monde est petit ... (Mois -5).

Le père Noël est arrivé plus tôt que prévu, mais sachant que je fais la c.a.p, il ne m'a pas apporté le vélo directement (au passage je n'ai pas de cheminé).
Pour aller récupérer mon vélo avant l'heure, j'ai décidé d'effectuer un petit trail dans Paris : Bois de Boulogne -> Trocadéro -> Invalides -> musée d'Orsay -> Notre Dame -> Jussieu -> Bastille -> Bercy en 2h pour environ 21 km (googlemaps). C'est la première fois que j'ai effectué une sortie aussi long en terme de durée, vers la fin j'étais quand même fatigué, je sentais les tendons de mes jambes tirer (pieds, genoux)
En courant j'ai impression de découvrir autrement Paris, voir Paris sous un autre angle.

Mon trail dans Paris

Arrivé au magasin (Vélostation), mon nouveau vélo était prêt, un Trek 7.2. (je décrirais dans un autre billet ma nouvelle machine).
A part mon nouveau vélo, j'ai fait une rencontre extraordinaire chez mon vélociste : sa femme est une IronWoman ! (On ne rencontre pas partout et tous les jours un Ironman finisher!) Elle termine les épreuves d'IronMan aux alentours de 11h ! ! Et bien entendu le vélociste et sa femme sont des marathoniens également. Que le monde est petit.

Des fois la loi de Lavoisier peut être appliqué dans société. Je n'ai pas tout perdu dans la perte de mon vélo, j'ai pu rencontrer des gens partageant les mêmes passion.

vendredi 28 novembre 2008

A la recherche du temps ... (Mois - 5).

Ö temps, suspends ton vol, et vous heures propices, suspendez votre cours. (Lamartine)
Les entrainements d'endurance prennent énormément de temps, nous sommes tous confrontés à la problématique du temps qui passe vite, très vite et trop vite. Pour ma part c'est un problème à deux dimensions.

- La première dimension : comment concilier la vie familial, la vie professionnel et la vie personnel (il n'y a pas que le sport dans la vie :) ? => trouver du temps pour s'entrainer.
Ma première solution était de revenir du travail en courant, mais je me suis rendu compte qu'au niveau logistique c'est pas très top il faut laisser ses affaires puis revenir les prendre le lendemain, finalement, je préfère rentrer rapidement en vélo (échauffement) puis aller courir après. Et à l'époque je n'avais pas pensé au temps de repos.

- La deuxième dimension : comment optimiser le temps de repos pour ne pas être en surentrainement, ne pas abimer son corps et supporter des charges importantes d'entrainement. Dans mon cas, mon tendon d'Achille ne peut supporter deux jours d'entrainement de suite. J'ai une légère tendinite qui disparaisse avec le repos. Et je n'ai pas envie de porter des manchons Boosters :).

Pour résoudre ce problème à deux dimensions. Une mes solutions consiste à se lever très tôt et faire des sports d'endurance différents. Comme physiologiquement je suis un grand dormeur (il me faut 8h de sommeil), je me lève tôt qu'une fois par semaine pour nager en matinée et courir en soirée.

Une autre solution consiste à s'entrainer durant la pause déjeuner. Je pense que beaucoup de personnes courent à la pause déjeuner, je vois souvent des joggeurs dans ces horaires. Mais comment font-ils pour se laver? Ont-ils des douches en entreprise? Après la course à pied je dégouline de sueur partout et je dois absolument prendre une douche.
Aujourd'hui j'ai testé l'entrainement à midi, après avoir avalé une banane et quelques biscuits diététique je suis allé à la piscine à deux pas de la tour Eiffel (j'ai la chance d'avoir une piscine à 5 min de vélo de mon travail). J'ai effectué 1,5 km en 39 min à 172 puls de moyenne (j'ai impression de ne pas progresser). Puis après j'ai pris un copieux déjeuner.

Mes astuces pour instant :
- me lever tôt pour aller nager et courir le soir
- utiliser la pause déjeuner pour aller nager et courir le soir
En faisant ces optimisations, j'arrive à placer des entrainements d'endurance supplémentaires tout en préservant mes jambes.

Comment faites-vous pour trouver du temps?

jeudi 27 novembre 2008

Boire sans soif. (Mois -5)

"Boire sans soif et faire l’amour en tout temps, voilà, madame, ce qui distingue l’homme des autres bêtes" Beaumarchais, Le mariage de Figaro

Dans ce post je vais seulement traiter la première partie de la conjonction :).
L'eau, voilà à quoi pouvons-nous nous résumer, 65% de notre masse corporelle est l'eau et 90% de notre cerveau est composé d'eau (c'est pourquoi on dit que notre esprit est troublé et ne peut penser clairement).
C'est une molécule indispensable pour notre survie, nous ne pouvons survire plus de 3 ou 4 jours sans eau. Nous pouvons stocker l'énergie sous forme de graisse ou glycogène mais il est impossible de stocker l'eau.

On dit généralement qu'il faut boire de l'eau pour éviter la déshydratation. Mais je n'avais jamais compris pourquoi exactement, je buvais quand j'avais soif et lors de nos entrainements au karaté on pouvait boire avant et après mais pas pendant, notre maître/prof disait que cela habitue notre mental à résister à un manque.
Il a fallu que je fasse de la course à pied pour savoir le rôle exact de l'eau dans notre organisme (il n'est jamais trop tard pour apprendre).

Après quelques recherches sur internet, je sais désormais mieux les impacts de l'eau sur notre organisme :
Une perte de 1% d'eau donne soif, une perte de 2% (1,5 kg pour 75kg) entraine une chute de 15 à 20% de performance,
Une perte de 10% entraine des hallucinations, des maux de tête, une respiration difficile, une difficulté à parler. Une perte >10% entraine la surdité, la baisse de vision.
Une perte de 15% à 20% conduit à la mort.

Comme nous savons tous, l'eau permet de réguler notre température corporelle (transpiration) lors d'une activité et d'évacuer les déchets du cycle aérobie et anaérobie (acide lactique, urée, ammoniac ..). Cependant elle a d'autres utilités :

1) Réguler le rythme cardiaque pendant l'effort
Les effets de la déshydratation sont multiples et s'enchaine en cascade : diminution du volume sanguin => diminution de la pression de remplissage cardiaque => diminution du volume sanguin éjectée à chaque battement => pour compenser le coeur bat plus vite => la température corporelle augmente => diminution des performances.

2) Reconstituer le glycogène après l'effort
Le glycogène est notre source d'énergie et est stocké au niveau du foie et des muscles (la surcompensation permet à notre organisme de stocker de plus en plus de glycogène). Il faut 2,7g d'eau pour constituer 1g de glycogène. En moyenne, les athlètes entrainés peuvent stocker jusqu'à 500g de glycogène, pour reconstituer ces 500g => 1350g d'eau ~ 1,4l d'eau. Il faut absolument boire pour que nos glucides soient synthétisés en glycogène.

Comme dans toute chose, il y a des avantages et des inconvénient. Inconvénient de la surconsommation de l'eau : la dilution du sodium (sel) dans l'organisme, l'hyponatrémie réduit l'efficacité du fonctionnement musculaire et peut causer les crampes, les nausées => ajouter du sel dans les boissons ou bien manger saler après l'effort.

Après l'entrainement il faut estirar, estirar y estirar puis boire, boire et boire. Et bien sur du repos également, il faut laisser agir la surcompensation.
Donc après ma journée d'entrainement intensif de mardi (natation, cap), hier j'ai effectué un peu de musculation (abdos, mollets, quadriceps, pectoraux, biceps, triceps ...).

mardi 25 novembre 2008

Swim, Bike, Work, Bike, Run. (Mois -5)

Depuis quelques temps, je n'ai plus de pépins physique, Murphy commence à s'éloigner de mon horizon, j'espère que désormais l'anti-loi de Murphy plane au dessus de ma tête : tout ce qui peut bien aller, ira bien. Je me sens super bien aujourd'hui.

Natation
Ma journée commence par un réveil de bonne heure (ma femme se lève tôt, ça aide). A 7h15 je suis dans l'eau prêt à attaquer 2km en deux fois. Au début c'est assez désagréable : le réveil, la douche avant le bassin, mais dès qu'on est dans l'eau, c'est le pied :).
1er km : 23 min 35s à 167 puls de moyenne
2ème km : 24 min 55s à 168 puls de moyenne
J'alterne le crawl et la brasse. Pour la première fois j'arrive à tenir un aller-retour (50m) en crawl. La prochaine fois j'essaie au moins de faire un 100 m en crawl.

Vélo
Après un deuxième petit déjeuner, j'enfourche mon vélo (un vieux VTT, j'attends le père Noel pour mon nouveau vélo) pour aller au travail (6km). Vers 18h, j'avais quand même envie de dormir, mais le vélo me donne un coup de boost et me fait d'office d'échauffement pour mon entrainement en c.a.p. Je n'ai pas encore commencé l'entrainement en vélo, je suis pour instant un commuter (aller-retour du travail).

Travail
Ça paie les factures. Loi de Pareto : 20% de plaisir (quand je peux travailler sur mon sujet de recherche) et 80% de tâches peu agréables.

CAP
Séance seuil (adapter l'organisme à supporter l'acide lactique), avec l'objectif de travailler mon allure de 4'30"/km. Il fait un froid de canard, on est obligé de mettre plusieurs couches de vêtements techniques, pour instant j'en suis à trois.
1ère série : 3655 m en 16'12" => 4'26"/km à 171 puls. Courir quand il fait froid est assez agréable, cela refroidit bien les jambes, on a impression de faire moins d'effort.
2ème série : 3655 m en 16'30" => 4'31"/km à 172 puls. Je dépasse mon allure cible grr... Je suis moins à l'aise qu'à la première série, la fatigue commence à se faire sentir.
3ème série : 3655 m en 16'43" => 4'34"/km à 168 puls. Mon allure a encore baissé, mes jambes ne pouvaient aller plus vite. Dur dur la dernière série. Je voulais faire monter mon rythme cardiaque mais mes jambes ne suivaient pas.
Pour instant je souffre beaucoup lors des séances seuil; mes entrainements ne sont jamais très agréables, j'essaie toujours de me pousser à fond, je pense que c'est la seule méthode pour progresser.
Après l'entrainement j'avais chaud partout sauf aux mains (l'eau tiède me brulait,il a fallu 1/2h pour que je retrouve mon toucher), la prochaine fois j'irai courir avec les gants.

A force de faire des activités d'endurance, je deviens moins fainéant; nager à 7h du matin ou courir dans le noir quand l'air est glacial et humide était "un truc de malade ! un truc de ouf! ". Peut-être que les fous ne savent pas qu'ils sont fous.

dimanche 23 novembre 2008

Reprise de l'entrainement. (Mois -5)

Une semaine après mon semi, je commence à retrouver mes jambes. Ma tendinite au talon d'Achille est presque partie, je le ressens seulement lors des étirements.

Samedi séance seuil :
Mon objectif désormais est d'habituer mon corps à courir à une allure de 4'30"/km.
- 1ère série : 3655m en 15'57" => 4'22"/km à 181 puls/min. J'ai attaqué trop fort ma première série, mes jambes ne sont pas encore totalement remises du semi-marathon. Je me suis mis trop vite dans le rouge et je suis cramé pour le reste de l'entrainement.
- 2ème série : 3655m en 17'15" => 4'43"/km à 179 puls/min. Il m'est impossible d'aller aussi vite qu'avant, mes jambes commencent à me faire mal. C'est dur, très dur de courir.
- 3ème série : 3655m en 17'40" => 4'50"/km à 177 puls/min. Mon allure a encore augmenté, mes jambes sont bourrés d'acide lactique et me font mal.
Je ne suis pas encore totalement à 100%. Le semi laisse encore ses traces. J'ai très mal géré mon entrainement.
Toute la journée du samedi j'ai senti de terribles douleurs (courbatures) aux jambes.

Dimanche séance natation :
Au passage, il a neigé à Paris ce dimanche matin. La température est bien basse. Le temps est humide et glacial (les entrainements vont être amusants).
Varier les types de sport me permet le week-end de cumuler deux jours d'entrainement de suite. Et de me préparer pour un autre défi ;-).
- 1ème km : 26'06" à 165 puls/min
- 2ème km : 26'06" à 167 puls/min. Quelle chance (ou bien je suis une machine), j'ai effectué le même temps pour mes deux séries.
J'ai toujours des difficultés pour nager en crawl.

Vivement les prochains entrainements (sous la pluie et le froid).

vendredi 21 novembre 2008

Vélo volé ! :-( :-(

Une nouvelle loi de Murphy :
"Un vélo laissé dans les rues de Paris même avec un antivol (Abus), se fera tôt ou tard volé"!

Hier soir, j'ai laissé mon vélo entre 20h et 23h en plein centre de Paris, à deux pas du musée des Arts et Métiers. On m'a fait un super tour de prestidigitation, mon vélo s'est volatilisé et l'antivol n'est presque pas abimé (Abus niveau 7), le voleur a pu séparer la fourche et sa base surement avec un appareil. Je suis surement victime d'un vol organisé de vélo dans Paris.
Je suis super dégouté, énervé et frustré (je suis impuissant face à cela). Lorsqu'on nous vole, on nous vole deux fois :
- perte matériel : perte d'un objet ayant une valeur non négligeable
- perte affective : j'appréciais beaucoup mon vélo, c'est un partenaire qui m'aide à attaquer la journée de bonne humeur et qui me fait détresser le soir. J'ai effectué environ 1000 km avec ce beau vélo.

mon vélo MBK RTB 200

Sinon dernièrement j'ai découvert par hazard sur youtube des techniques de self-defence vraiment efficace (le dojo me manque) : http://fr.youtube.com/user/SenseiNinja2
(J'en utiliserai bien contre les voleurs de vélo).

mercredi 19 novembre 2008

Un nouveau palier de franchi. (Mois-5)

Après mon semi :
J+1 : j'étais incapable de marcher normalement, je boitais, je marchais en canard, je me tenais au mur, je me levais de la chaise en prenant l'appui sur la table ou sur la chaise même. Dès que je pliais un peu mes jambes, je trébuchais, impossible de monter ou descendre une marche. Cependant j'ai pu effectuer 25 km de déplacement en vélo.

J+2 : mes jambes étaient dans le même état que le jour précédent, pour travailler mon endurance je suis allé à la piscine pour effectuer 1,5 km de suite : 1er 500m :13'; 2ème 500m : 12'46"; 3ème 500 m : 14'50". Je me sens de plus en plus à l'aise dans l'eau mais mon crawl est toujours aussi mauvais.

J+3, aujourd'hui : je peux enfin marcher un peu normalement, mes courbatures me font un peu moins mal, mais pour instant je suis incapable de faire une flexion des jambes (squat). Je décide d'aller courir un peu au stade et je suis allé avec ma femme, j'essaie de l'amener à faire la course à pied (un sport très bénéfique pour l'équilibre personnel). Pour sa première sortie au stade elle a pu effectuer 1645m pendant 12 min (Test de Cooper) sans trop forcer et au total 15min sans s'arrêter.
Pour ma part j'ai effectué une séance légère: 1828 m en 7'24" (4'03"/km) puis 2559m en 13'11" (5'09"), je ne pouvais pas me pousser pour aller plus loin et plus rapide, je suis encore las physiquement et mentalement. Courir n'était pas trop agréable sur le coup, mais après on se sent mieux (décharge de dopamine?).

Avec mon premier semi-marathon, j'ai senti que j'ai franchi un palier, une étape. Après avoir fourni autant d'effort et avoir autant souffert, j'ai impression que je suis transformé. Je suis devenu plus confiant dans mes capacités à supporter des épreuves d'endurance. Il y a trois mois, je ne pensais pas pouvoir être aussi endurant, être capable de courir 21 km; courir pendant 1h30 sans s'arrêter c'était inimaginable. (Il suffit d'y croire et de s'entrainer pour y arriver).
Je pensais que je ne pourrais être dans la zone rouge (supporter des fréquences cardiaque > 180 puls) que pendant une dizaine de minutes et lors du semi je suis resté pendant plus de 1h30 dans cette zone. Cela m'ouvre de nouvelles possibilités, perspectives d'entrainement.
Désormais mes objectifs d'entrainement sont
- d'améliorer mon seuil anaérobie, habituer mon corps à une allure de 4'30"/km puis 4'15"/km et pourquoi pas 4'/km (soyons optimiste).
- d'effectuer des sorties longues de plus de 20 km et courir sans s'arrêter pendant 2h, puis 3h.

Mon premier 10k m'a fait franchir un palier : les premiers entrainements portent leurs fruits, je suis capable de courir sans m'arrêter. Je commence à aimer la course à pied.

Mon premier semi-marathon m'a fat franchir un nouveau palier : la course à pied devient mon sport, une passion. Je découvre que je peut me pousser encore plus loin, je ne suis plus limité par 10 minutes de zone rouge, je peux tenir beaucoup beaucoup plus. J'entrevois les subilités de la c.a.p.

Je suis persuadé que mon prochain palier sera franchi après le marathon : "If you want to run, then run a mile. If you want to experience another life, run a marathon" (Emile Zapotek).

dimanche 16 novembre 2008

Aller au delà de nos limites et explorer l'inconnu. (Mois -5)

Ce dimanche, j'ai effectué mon premier semi-marathon. Après un premier trimestre d'entrainement, le temps de se tester sur un semi-marathon arrive à point. Ma course peut se résumer à travers la loi de Pareto (ou la loi des 20/80), 20% de plaisir, 80% de souffrance. Les 20% de plaisirs (le départ et l'arrivée) nous poussent à continuer, à aller plus loin. Les 80% de souffrance signifient que la bataille entre le corps et l'esprit a été rude.
Les jours précédents la course, je m'attendais à un gros combat contre moi moi-même et mentalement je m'étais préparé. Et dimanche, le combat a bien eu lieu, je n'ai jamais autant souffert, j'en ai bavé comme jamais. Je me suis poussé jusqu'à mes limites et j'ai exploré ma zone inconnue où le corps se révolte violemment, ça été dur, dur, très dur, mais le résultat est exultant !
Pour le chrono, j'ai rempli mon objectif, mon semi-marathon de Boulogne a été effectué en 1h 38 min 26s. J'ai encore progressé depuis les 20 km de Paris.
Quelques stats :
12,86 km/h => allure moyenne : 4'40"/km
classement : 662 / 1531 (catégorie senior)
1973 kcal
Fréquence cardiaque max : 194 puls (mon coeur est plus jeune que moi :). FC moyenne : 184 puls (la plupart du temps j'étais dans ma zone rouge).
Il faillait maintenir une allure à 4'44"/km afin de faire moins de 1h40. Mission accomplie.

Allures et fréquence cardiaque

Récit de ma course :
Réveil avant 8h (dur, dur pour un dimanche), comme d'habitude, un déjeuner costaud + spiruline et glucosamine. Préparation de ma potion avant course (eau, miel, citron, multivitamines), puis de mes pieds et d'autres zones sensibles avec la crème Nok.
Comme ma femme ne m'accompagne pas aujourd'hui (trop de travail). J'enfourche donc mon vélo pour aller au départ. J'ai raté le rdv des coureurs du CLM à 9h (c'est trop tôt pour un dormeur comme moi).
Contrairement à mes deux dernières course (Paris-Versailles et 20km de Paris), il n'y a qu'environ 4000 participants et on ne se marche pas dessus.
A 10 min de la course je me place dans le sas de départ avec un sac poubelle sur le dos pas loin du meneur d'allure à 1h30. La tension commence à monter, c'est le moment de doute du départ, je me pose des questions sur mes capacités à descendre en sous de 1h40 (c'est rien pour beaucoup, mais c'est vrai défi pour moi), mon talon d'achille est-il réparé? ... A l'annonce d'une minute du départ, j'ai des frissions qui me parcourent, l'envie de partir au combat (c'est un moment unique que j'ai toujours ressenti lors du départ d'une course).
Coup de feu à 10h, après 30s je suis sous le portique, c'est parti pour 1h40 de plaisir et de souffrance.
Ma dernière course a été un combat contre la foule, aujourd'hui c'est le contraire, c'est la foule qui me porte, qui m'aide, je suis le flot de coureur.
km 1 à 5 : je suis parti à bloc, mes jambes sont biens, j'ai vraiment la patate, mon allure est très en dessous des 4'44"/km. Dès le deuxième km, mon rythme cardiaque est au dessus de la zone rouge (91% FCmax). Je suis le rythme des coureurs devant moi et tant pis pour un départ d'échauffement. J'attaque fort dès le début. Je sais que la fin de la course sera difficile vu mon départ. Mais je veux aujourd'hui tester mes capacités et aller au delà de mes limites.
km 5 à 10 : j'ai fait un grosse erreur au niveau technique, j'avais peur d'avoir froid et je porte un collant , un t-shirt longue manche et t-shirt tout cela me porte trop chaud, au ravitaillement (la cause de l'augmentation de l'allure au km6) je m'asperge d'eau. Mon rythme cardiaque est définitivement dans la zone rouge (94%FcMax).
10 km : 46 min 21s (j'ai battu mon record pour 10km). Jusqu'ici je me sens relativement bien, mes jambes sont biens, ma respiration et mon coeur sont moins bien que mes jambes. Bientôt je paierai le prix de mon départ en fusée. Je suis dans les temps pour faire moins que 1h40. L'idée de 1h35 a même frôlé mon esprit, mais pour ça il faut que j'aille encore plus vite (ce qui est impossible).
km 10 à 13 km : ma fréquence cardiaque augmente sensiblement, je maintiens toujours une allure constante de 4'40"/km, il faut dire que les gens qui m'entourent sont réguliers, je ne fais que les suivre, je cale mon allure sur ceux qui sont autour de moi. La foule m'aide, j'expérimente la force de la foule.
Dès le 13 km je commence à souffir, à partir du km 14 je suis à 95% FcMax (ma vrai zone rouge d'après Karvonen). Désormais chaque km me rapproche de la délivrance.
km 15 : ravitaillement, je m'asperge d'eau partout , j'ai chaud avec tous mes vêtements, un autre inconvénient : les vêtements retiennent l'eau, l'eau me refroidit mais me fait dépenser plus d'énergie à porter le surpoids supplémentaire (le cercle vicieux).
km 16 : je suis au delà de 95%FCMax courir devient pénible, je m'accroche comme je peux aux autres coureurs. J'ai déjà fait 3/4 du parcours, il ne reste plus qu'un 1/4. Aller ...
km 17 : encore 4km, je souffre, pourtant mes jambes ne font pas mal mais mon corps souffre; respirer est pénible. 4km, c'est presque une série lors de mes séances au seuil. J'atteins mes limites. J'essaie de me persuader que je ne suis pas fatigué, j'essaie la méthode Coué mais cela ne fonctionne pas très longtemps.
km 18 : encore 3 km, mais mon esprit me dit 2km (le chiffre 20 est plus marquant que 21), donc encore 10 min d'effort. Cela ne fait que 2000m. Mon allure baisse, je sens la fatique.
km 19 : encore 2km, mon mental prend un coup, depuis quelques minutes je me suis fait à l'idée qu'il me reste que 2000 m (un semi n'est pas 20 km mais 21,1 !), j'en peux plus, j'en ai marre de courir, c'est trop dur, pourquoi ne pas s'arrêter et marcher (je vois quelques coureurs marcher). Je m'accroche aux coureurs qui me dépassent. Mon allure a encore baissé je suis proche de 5'/km. Encore 10 min d'effort, je compte chaque minute. Chaque minute écoulée me rapproche de l'arrivée.
km 20 (1h33min24s, c'est mieux que 20km de Paris) le dernier km et 100m étaient un calvaire, une souffrance terrible, je suis au delà de mes limites (physique, mental), mon corps veut arrêter, je n'en peux plus, je veux arrêter et marcher.
Le corps et l'esprit se révoltent : d'un côté je me dit que la course à pied c'est un sport à la con, c'est nul, j'en ai marre, c'est absurde de souffrir, plus jamais j'irai courir, c'est trop pénible, c'est une torture! De l'autre côté je me dit que c'est bon, il ne reste plus qu'un km, 5 minutes de souffrance et puis ça sera fini, je ne vais pas abandonner maintenant c'est absurde.
Je regarde sans cesse ma montre, chaque seconde, chaque minute compte et me rapproche de la cessation de souffrance; 2 min écoulée depuis le passage des 19 km, donc encore 3 min, je sers les dents, je ne baisse pas mon allure, j'essaie de suivre les autres. Encore 2 min et tout sera fini, je serai enfin délivré. A 100m, je vois l'arrivée, le chrono qui affiche 1h38 et quelques, aller un dernier effort. Je franchi la ligne d'arrivée, la joie d'avoir arrêté sa souffrance, puis un coup d'œil rapide au chrono, la joie d'avoir fait moins de 1h40. Le dernier km a été terrible, mais m'a permis de repousser un peu plus loin mes limites.
Après quelques étirements, je prend le vélo pour rentrer (30min). J'avais encore quelques réserves, je pourrais entrainer mon mental à me pousser à aller plus loin.
Maintenant mon objectif d'ici le marathon de Paris est de pouvoir supporter deux fois ce que j'ai fait.

A l'heure où j'écris ces lignes, tous les muscles des jambes me font mal, je marche comme un canard, je suis incapable de monter ou descendre une marche. Mais je me sens bien, mon cerveau est chargé de dopamine.

Comme j'ai fait moins de 1h40, on garde nos Asics ;-).
(Le lendemain, mes jambes me font toujours souffrir et je n'ai qu'une envie : aller courir dès que mes douleurs s'arrêtent. Au semi-marathon de Paris je viserai 1h35).

jeudi 13 novembre 2008

Ready to rumble ! J-3 du 1er semi. (Mois -5)

Physiquement c'est pas encore le top, mon tendon d'Achille va mieux jour après jour, je ne suis plus obligé de boiter en marchant, d'ici dimanche la tendinite ne sera qu'un mauvais souvenir. Mais dernièrement, j'ai un nouveau souci, j'ai mal à un tendon du quadriceps à cause de mes déplacements en vélo, avec l'arrêt de la course à pied, j'ai des superbes sensations lorsque je suis sur mon vélo, hier après des accélérations supérieures à 40km/h dans Paris, j'ai un tendon du quadriceps qui se révolte. J'en ai vraiment ras-le-bol de mes pépins, je suis dans une mauvaise passe, j'accumule tous les problèmes mais j'espère que la roue va enfin tourner et que je vais récupérer mon physique. Je pousse un coup de gueule : fais chier! m**de! purée! p***ain! (bon ça va mieux).
Mentalement je suis prêt à affronter mon premier semi-marathon ce dimanche. J'ai faim de course à pied, avec mes problèmes de santé (rhume) de physique (tendinite du talon) je n'ai pas pu courir depuis 10 jours et mon vrai dernier entrainement remonte au 24/10. J'ai hâte d'aller recourir.
Pour dimanche je m'attend à une intense lutte, premièrement à cause du manque d'entrainement et deuxièmement ma douleur au talon peut revenir ou bien ma douleur au quadriceps va s'amplifier. Mais dans tout les cas je n'abandonnerai pas ma course (21,1 km c'est du pipi de chat pour un ultramarathonien ou un ironman). Si j'ai mal, je me soignerai après. Je suis Ready to Rumble !
J'ai encore deux jours pour me soigner donc au menu la glace et massage trois fois par jour.
Aller soyons inconscient, je vise moins de 1h40 (allure de 4'44"/km, ça va être dur ...) pour ce semi. Je mets en jeu mes Asics Moriko (41,5). Tu parie tes Saucony Fran? :)

lundi 10 novembre 2008

Mes compléments alimentaires. (Mois -5)

Comme la course à pied est l’un des sports les plus exigeants et traumatisants pour le corps. Depuis quelques temps j’utilise des compléments alimentaires. Je pars d'un postulat simple : lors d’une pratique sportive intense, une alimentation normale n’apporte pas suffisamment l’ensemble des nutriments nécessaires, les compléments alimentaires permettent donc de combler les manques et de récupérer plus rapidement.
J’utilise deux compléments : la spiruline (découvert grâce à Cyril) et la glucosamine.

Spiruline
En quelques mots la spiruline est une cyanobactérie qui a une apparence d’une micro algue (~0,3 mm) et la forme d’une spirale. Cette micro-organisme pousse dans des régions chaudes, et était déjà utilisé par les Aztèques. C’est un aliment riche en protéine (70%), vitamines (A, E, B1, B2, B12), minéraux (calcium, magnésium, phosphore, zinc …) et acides gras. Elle possède donc des vertus de régénération des cellules musculaires, de récupération (fer, calcium, magnésium), d’antioxydant (vitamine E, acide gras) et de renforcement du système immunitaire (acide gras essentielles, protéines).
Pour plus d’informations sur la spiruline et les conseils alimentaires je vous conseille d’aller jeter un coup d’œil sur http://www.mes-aliments-essentiels.fr, un site très riches en information et incontournable pour tout sportif et vous pourrez également commander de la spiruline de qualité.
Au-delà de l’aspect sportif, la spiruline peut aider à lutter contre la malnutrition.

Glucosamine
C’est une molécule endogène c.a.d synthétisée par notre organisme à partir du glucose, elle est préconisée dans le traitement de l’arthrose et la réduction des douleurs articulaires. Cette molécule stimule la fabrication de cartilages et diminue les inflammations articulaires. La glucosamine se trouve généralement sous la forme de sulfate de glucosamine. Ce complément alimentaire à la limite du médicament (certains pays le considère comme un médicament) est sujet à beaucoup de polémique pour instant et ses bienfaits ne font pas l’unanimité parmi les scientifiques (je pense que sa polémique vient du fait que certains veulent le considérer comme un médicament et que certains tests cliniques ne sont pas concluants).
Pour moi la course à pied soumet nos articulations à rude épreuve et la prise de glucosamine permettra à longue terme d’atténuer le vieillissement et l’usure prématurée de mes articulations dus à mes entrainements et courses. Même si pour instant je n’ai aucun problème articulaire, j’utilise la glucosamine dans un but de prévention.

Je considère que les compléments alimentaires ne sont pas des produits miracles permettant d’augmenter les performances, leurs usages s'inscrivent dans une optique à long terme afin de réduire et d’atténuer les traumatismes engendrés par une activité intense.
De plus les effets des suppléments alimentaires sont difficilement visibles à court terme, c’est seulement sur le long terme qu’on voit les résultats. Et pour que la prise des compléments soit efficace, il faut avoir la conviction que cela peut apporter des bénéfices. C’est comme manger les fruits et légumes ou bien ne pas fumer, à court terme rien ne change.

dimanche 9 novembre 2008

Nouvelles chaussures. (Mois -5)

Depuis un certain temps (lorsque j'ai acheté mon cardiofréquencemètre, le vendeur m'avait dit qu'il existe également plusieurs types de chaussures) j'ai découvert qu'il existe plusieurs types de chaussures de running pour différents types de poids, d'amortissement (route, trail, piste), différents type de pied (pronateur, supinateur et universel).
Pour moi avant je choisissais mes chaussures de sport en fonction du look, du confort et/ou du prix. C'est ainsi que j'avais choisis mes chaussures en juin dernier pour avoir des nouvelles chaussures de randonnées lors des vacances d'été. J'avais pris des Asics Gel Moriko 2 pour le confort en prévision des randonnées estivales, sans dutout penser que j'allais faire la course à pied. Et concernant le sigle Asics, un jour en regardant les JO de Pékin et la publicité j'ai découvert que Asics signifie "Anima Sana in Corpore Sano" ce qui a fait de moi un fan de cette marque (je suis une victime du marketing).
C'est en parti grâce à ces Asics que j'ai débuté la course à pied, étant donné que j'avais à ma disposition des chaussures de running j'ai accepté le défi de mon pote Boule d'effectuer Paris-Versailles.
En recherchant les caractérisques de mes Asics Moriko je me suis aperçu que ce sont des chaussures pour le trail et les pronateurs. Dernièrement j'ai enfin le budget nécessaire pour m'investir dans une deuxième paire de chaussures plus adapté pour mon type de pied (supinateur) et pour ma pratique des courses sur routes.
Donc sans surprise ce sont les différents modèles d'Asics qui m'intéressent et mon choix s'est porté sur les Asics Nimbus X (pratique intensive, universel et supinateur, route). Mon passage au magasin n'a été qu'une formalité, essayage pour la pointure sur un tapis de course et paiement (je n'ai jamais acheté des chaussures aussi chères).


A gauche mes Asics Moriko, à droite mes Nimbus.

Quelques heures après mon achat, je suis allé faire un entrainement sur piste pour essayer mes nouvelles chaussures et aussi de reprendre l'entrainement en vue du semi-marathon de Boulogne (19/11) après 4 jours de repos pour ma tendinite au talon d'Achille. Mon objectif séance au seil de 3 série de 3650 m(10 tours de piste).
Après l'échauffement ma douleur au talon disparaît, j'avais des jambes de tueur. J'effectue mes 3650m en 16min 20s à 180 puls; ce qui fait une allure d'environ 4'30"/km. Mes jambes étaient super biens, je me sentais bien. Mais au début de ma deuxième série, j'ai du arrêter mon entrainement, je ressentais trop de tension à mon talon :-(.
Mes Nimbus sont confortables et amortissent très bien. Mon tendinite au talon m'ennnuie de plus en plus, j'espère d'être en forme pour mon semi la semaine prochaine.

mardi 4 novembre 2008

Sorties automnales en Pologne. (Mois -5)

Dernièrement nous avons passé quelques jours de vacances en Pologne à l'occasion d'un anniversaire du grand-père de ma femme. Ce séjour m'a permis de retrouver mes premiers parcours d'entrainement, il y a un peu plus de trois mois, les sorties longues dans la forêt m'ont donné le gout pour la course à pied.
Cette fois-ci la nature a bien évolué, la végétation verdâtre est devenue multicolores en l'espace de quelque mois, la couleur marron avec ses différents dégradés domine le paysage. A chaque saison la nature nous offre ses merveilles et nous dévoile ses beautés.
Grâce à la pratique de la course à pied, j'apprécie de plus en plus la nature, auparavant je n'étais pas du tout attentif au changement des saisons. Je détestait l'automne, c'est une saison pluvieux et bien triste, maintenant je trouve que l'automne peut être très joyeuse, c'est dans cette période que la nature nous offre la plus grande palette de couleur. On peut dire que je suis devenu plus aware :).

Dans ces paysages pittoresques de la campagne polonaise, j'ai pu effectuer deux sorties longues de plus de 1h30. J'ai pu constater mes progrès, il y avait 3 mois je peinais à courir pendant 1 heure consécutivement. Maintenant je peux tenir sans problème des sorties de plus d'une heure. Pour instant je rencontre une barrière physiologique, vers 1h30 d'effort, je commence à sentir mes tendons, mes articulations (ces douleurs m'inquiètent), et mes foulées deviennent moins souples même si mes muscles sont ok. Je pense qu'avec l'entrainement je vais fortifier mes articulations et tendons.

Un nouveau désagrément est apparu dernièrement lors de ces sorties longues, j'ai attrapé une tendinite au tendon d'Achille. La loi de Murphy ne me quitte pas :(.

Différentes tendinites du talon d'Achille