- Plaisir : de courir sans souffrir, d’apprécier l’effort à sa juste mesure, de courir par un beau dimanche ensoleillé d’hiver, de participer à une course, de s’amuser …
- Régularité, rigueur, maîtrise de soi : courir aux alentours de 5min/km et de 160 puls/min, ne pas se laisser entrainer par des bonnes sensations.
Quelques stats :
15 km : 1h 14min 30s (1h14h59s d’après le résultat officiel, à 1s de mon objectif !)
Fréquence cardiaque moy : 158 puls/min, max : 168.
Pour ma première course de l’année, je n’ai fixé aucun objectif de performance de tout façon mes jambes ne peuvent supporter une allure trop élevée, je veux juste me rassurer sur mon allure marathon. Donc je n’ai pas effectué de préparation spécifique, cette course est en quelque sorte une sortie longue d'entrainement mais avec l'ambiance course. La veille je ne me suis pas gavé de glucides, le matin non plus, un petit déjeuner normal, d’ailleurs je ne me suis pas préparé ma potion magique à base de miel comme les autres courses, j'ai adopté une attitude zen. Nous avons eu un très beau temps dimanche, même si la température est proche de 0°, c’était très agréable.
Vers 9h20, j’enfourche un vieux VTT pour aller à la course qui se situe à 10km, le vélo me réveille les jambes, ce qui constitue un échauffement (cela me fait gagner du temps pour dormir, je suis plus tôt un gros dormeur :).
Peu après 10h j’arrive devant le gymnase et je croise Sia, je le reconnais à sa cape noire de Zorro, même si on n’a eu le temps d’échanger que quelques paroles c’est toujours agréable de pouvoir rencontrer dans la vie réelle, un bloggeur; on a impression de connaître une personne mais elle nous est aussi totalement inconnue. Je me change, je m’étire, puis embouteillage devant le WC :(…
Je rejoins la ligne de départ 2 min avant le coup de canon, j’ai raté le moment magique du départ, où notre cœur palpite suivant les différentes émotions qui submergent à tour de rôle : le doute, la peur de l’inconnu (toute course est une aventure), l’excitation, la joie de partir à l’aventure … J’ai raté ce moment privilégié à cause d’une vidange mal planifiée (ça me servira de leçon pour la prochaine fois) et je n’ai pas pu retrouver Sia sur la ligne de départ.
BAAANNNGG … le départ est lancé, il a fallu que quelques seconds pour être sous le portique du départ, nous étions moins de 2000 coureurs.
Dans les premiers centaines de mètre la foule dense progresse jusqu’à atteindre sa vitesse de croisière. Comme je suis parti vers le milieu du peloton, mon allure correspond à celle de mes voisin(es).
Comme il y a eu peu de monde, tout était fluide, il n'y avait pas de bousculades, pas de bouchons aux ravitaillements (distribution de gobelet d’eau, d’orange et pain d’épice). Le parcours est très roulant et plat, les kilomètres se défilaient sans problème, je me sentais bien, ma respiration était calme, mes foulées souples.
J’avais le temps d’analyser la course des autres coureurs : certains sont pronateurs d’autres sont universelles ou supinateurs, certains courent en se balançant la tête, les épaules ou les bras de gauche à droite, d’autres respirent bruyamment. Le paysage est assez frustres, les arbres sont dénudés, le gris prédomine lors des passages dans les bois, sans le soleil tout peut devenir gris, triste et morose. L'ambiance de la course évolue au fil des km, lors des premiers kilomètres, la foule est dense, il y a beaucoup de bavardages puis peu à peu le groupe s'étire, on parle beaucoup moins, et dans le dernier tier du parcours, c'est le calme absolu, le silence religieux, on n'entend seulement les pas qui martèlent le bitume en cadence, chacun est concentré sur son effort.
1, 2, 3 km ... au 7-8 km, j’ai bouclé le premier tour, j’ai croisé mes parents qui sont venus me voir, ma femme avait trop de travail et n’a pas pu venir m’encourager. Après cette première boucle j’avais envie d’accélérer, de me lâcher, mais je me suis retenu.
Au 10 km mon temps est de 49’50’’, mon souvenir de mon premier 10K surgit et je me rappelait qu'à l’époque mon cœur battait à 190 puls/min lors du dernier km, je peinais à terminer le 10K tandis que maintenant je suis tranquille, facile. A ce moment de la course j’avais envie d’accélérer, mais la raison a fini par l’emporter, ça serait absurde de me blesser maintenant, le marathon est proche. Donc je suis resté sagement à mon allure de 5min/km sauf au dernier km où je me suis un peu lâché pour faire un petit sprint lors des derniers 100m. A l’arrivée, j’étais encore frais, encore en pleine forme.
Ceci dit le marathon va être dur … aujourd’hui je me sens capable de faire le double mais pas le triple de la distance, il me reste deux mois pour augmenter ma résistance …
profil cardiaque et allure
Je suis reparti comme je suis venu, sur ma machine à moteur humain.
L'après-midi j'avais encore de l'énergie pour aller faire une séance de natation qui relaxe bien les jambes.
Au final, je me suis rassuré pour le marathon, mon tendon d'Achille se rétablit, mon corps supporte et réagit bien à l'allure de 5min/km. J'ai eu des bonnes sensations, cela faisait depuis 2 mois que je n'avais pas couru aussi longtemps à cette allure. Mes doutes s'estompent, j'ai la motivation gonflé à bloc pour le marathon. Cette course m'a donné des repères et un fort ancrage positif. C'est la première fois que je suis aussi cool sur une course, j'ai couru sans trop forcer. Le secret de la course à pied n'est-il pas un équilibre entre la recherche de performance et la recherche du plaisir?
Prochain réglage : le semi-marathon de Paris 08 mars.
- Régularité, rigueur, maîtrise de soi : courir aux alentours de 5min/km et de 160 puls/min, ne pas se laisser entrainer par des bonnes sensations.
Quelques stats :
15 km : 1h 14min 30s (1h14h59s d’après le résultat officiel, à 1s de mon objectif !)
Fréquence cardiaque moy : 158 puls/min, max : 168.
Pour ma première course de l’année, je n’ai fixé aucun objectif de performance de tout façon mes jambes ne peuvent supporter une allure trop élevée, je veux juste me rassurer sur mon allure marathon. Donc je n’ai pas effectué de préparation spécifique, cette course est en quelque sorte une sortie longue d'entrainement mais avec l'ambiance course. La veille je ne me suis pas gavé de glucides, le matin non plus, un petit déjeuner normal, d’ailleurs je ne me suis pas préparé ma potion magique à base de miel comme les autres courses, j'ai adopté une attitude zen. Nous avons eu un très beau temps dimanche, même si la température est proche de 0°, c’était très agréable.
Vers 9h20, j’enfourche un vieux VTT pour aller à la course qui se situe à 10km, le vélo me réveille les jambes, ce qui constitue un échauffement (cela me fait gagner du temps pour dormir, je suis plus tôt un gros dormeur :).
Peu après 10h j’arrive devant le gymnase et je croise Sia, je le reconnais à sa cape noire de Zorro, même si on n’a eu le temps d’échanger que quelques paroles c’est toujours agréable de pouvoir rencontrer dans la vie réelle, un bloggeur; on a impression de connaître une personne mais elle nous est aussi totalement inconnue. Je me change, je m’étire, puis embouteillage devant le WC :(…
Je rejoins la ligne de départ 2 min avant le coup de canon, j’ai raté le moment magique du départ, où notre cœur palpite suivant les différentes émotions qui submergent à tour de rôle : le doute, la peur de l’inconnu (toute course est une aventure), l’excitation, la joie de partir à l’aventure … J’ai raté ce moment privilégié à cause d’une vidange mal planifiée (ça me servira de leçon pour la prochaine fois) et je n’ai pas pu retrouver Sia sur la ligne de départ.
BAAANNNGG … le départ est lancé, il a fallu que quelques seconds pour être sous le portique du départ, nous étions moins de 2000 coureurs.
Dans les premiers centaines de mètre la foule dense progresse jusqu’à atteindre sa vitesse de croisière. Comme je suis parti vers le milieu du peloton, mon allure correspond à celle de mes voisin(es).
Comme il y a eu peu de monde, tout était fluide, il n'y avait pas de bousculades, pas de bouchons aux ravitaillements (distribution de gobelet d’eau, d’orange et pain d’épice). Le parcours est très roulant et plat, les kilomètres se défilaient sans problème, je me sentais bien, ma respiration était calme, mes foulées souples.
J’avais le temps d’analyser la course des autres coureurs : certains sont pronateurs d’autres sont universelles ou supinateurs, certains courent en se balançant la tête, les épaules ou les bras de gauche à droite, d’autres respirent bruyamment. Le paysage est assez frustres, les arbres sont dénudés, le gris prédomine lors des passages dans les bois, sans le soleil tout peut devenir gris, triste et morose. L'ambiance de la course évolue au fil des km, lors des premiers kilomètres, la foule est dense, il y a beaucoup de bavardages puis peu à peu le groupe s'étire, on parle beaucoup moins, et dans le dernier tier du parcours, c'est le calme absolu, le silence religieux, on n'entend seulement les pas qui martèlent le bitume en cadence, chacun est concentré sur son effort.
1, 2, 3 km ... au 7-8 km, j’ai bouclé le premier tour, j’ai croisé mes parents qui sont venus me voir, ma femme avait trop de travail et n’a pas pu venir m’encourager. Après cette première boucle j’avais envie d’accélérer, de me lâcher, mais je me suis retenu.
Au 10 km mon temps est de 49’50’’, mon souvenir de mon premier 10K surgit et je me rappelait qu'à l’époque mon cœur battait à 190 puls/min lors du dernier km, je peinais à terminer le 10K tandis que maintenant je suis tranquille, facile. A ce moment de la course j’avais envie d’accélérer, mais la raison a fini par l’emporter, ça serait absurde de me blesser maintenant, le marathon est proche. Donc je suis resté sagement à mon allure de 5min/km sauf au dernier km où je me suis un peu lâché pour faire un petit sprint lors des derniers 100m. A l’arrivée, j’étais encore frais, encore en pleine forme.
Ceci dit le marathon va être dur … aujourd’hui je me sens capable de faire le double mais pas le triple de la distance, il me reste deux mois pour augmenter ma résistance …
profil cardiaque et allure
Je suis reparti comme je suis venu, sur ma machine à moteur humain.
L'après-midi j'avais encore de l'énergie pour aller faire une séance de natation qui relaxe bien les jambes.
Au final, je me suis rassuré pour le marathon, mon tendon d'Achille se rétablit, mon corps supporte et réagit bien à l'allure de 5min/km. J'ai eu des bonnes sensations, cela faisait depuis 2 mois que je n'avais pas couru aussi longtemps à cette allure. Mes doutes s'estompent, j'ai la motivation gonflé à bloc pour le marathon. Cette course m'a donné des repères et un fort ancrage positif. C'est la première fois que je suis aussi cool sur une course, j'ai couru sans trop forcer. Le secret de la course à pied n'est-il pas un équilibre entre la recherche de performance et la recherche du plaisir?
Prochain réglage : le semi-marathon de Paris 08 mars.
7 commentaires:
Salut K'koud!
:-) Tu vois cet smile? Je suis très heureux de savoir que ta tendinite va bien et que tu as pu réussir finalement une très bonne course. Quand je lis ton post je me rappelle aussi de ma course d'hier, c'était si agréable. Le mieux c'est la confiance que tu as trouvé pour ton corps et pour le reste du plan vers le marathon.
Maintenant il faut bien étirer et se reposer pour ne pas s'arrêter.
À bientôt.
salut l'ami!
très content que tu as réalisé l'objectif fixer et très bien résumé le cr!
a +
C'est cool que vous ayez déjà des courses surtout en pleine prépa ..ca fait de la sortie longue + travail au seuil , tout bénef :-)
Bravo, belle course, une belle journée de tiathlon ! essaye d'axer une sortie par semaine vers 2h de CàP. avec le vélo et la natation et un peu de footing ce sera bon. Continue comme çà on est avec toi !
Fran : j'ai vu que tu t'es bien amusé aussi sur ton semi. Merci de me rappeler de m'étirer. L'année 2009 n'est pas si mauvais que ça :).
A tou(te)s : merci pour vos encouragements cela m'aide à maintenir ma motivation au top. Je me suis bien rassuré, je me sens renaître sur cette première course de l'année. Je suis motivé et gonflé à bloc pour la dernière ligne droite de ma préparation au marathon. J'attends avril avec impatience !
bravo karatekoud !
tu n'as pas voulu accélérer malgrés le fait que tu sois en forme.
bien t'en as pris car tu auras à tous les coups cette sensation au mdp.
par contre j'emets des réserves sur l'avis d'Izohu concernant une sortie longue de 2h par semaine.
il faut varier.
me concernant, je ne ferai qu'une seule sortie longue de 2h avant le mdp ( le reste étant inferieur )
@ +
Bravo Karatekoud, tu as fait une super course!
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